La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA desespoir du poete, ou simplement un homme desespe're, c'est a qui ne comprendra pas, oh! sans la moinclre emulation, ou alors une emulation de buches. Voici Harry Langdon et le cortege des objets dematenalises. II me plait qu'aucun critique abruti n'ait avili de sa commiseration la douleur d'Harry. Voyez-vous, ils auraient pris ca pour un film, lis auraient « note » ca comme les autres films. La seule pensee qu'on pourrait « apprecier » 'e jeu, les decors, les eclairages, l'anecdote de ce spectacle exceptionnel me met hors de moi. Je me rappelle un fantaisiste de music-hall habille d'un vetement de satin noir trop large pour sa toute petite taille. Aveugle et sourd, ll trebuche sur une poussiere, renverse les chai ses et roule parmi tous les meubles sans rien comprendre, sans meme souffnr de ses chutes. Ainsi, Harry, projection d'un esprit qui a perdu les sens, parmi les fantomes d'une table-berceau, d'une poupee de son, d'un demenageur, d'une abandonnee adorable, fuit de faux equilibre en faux equihbre. Parfois il defaille, '1 reprend contact avec le monde en touchant les bords de son chapeau, il essaye d'expliquer par des gestes ridicules, ce qui s'est passe. Sur un autre plan que Chaplin, auquel on ne peut que songer, Langdon figure sous une nouvelle forme la plus delirante Fatahte. II ne reste plus guere que ses yeux malades dans les platras de son visage. Sa vie, aucune metaphysique, ni la vie m le reve ne peuvent en donner qu'une representation densoire. PAPA DUN JOUR (Three's a Crowd) par Harry Langdon First National