La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA ces sur les Tartares par les troupes imperiales au XVIII" siecle, et que de ce puits sombre va sortir une verite agressivement nue. Je puis aussi bien l'avouer, je suis parti avant la fin de Tempeie sur I'Asie, parce que pour quelques visages mongols, impassibles ou convulses a froid, pour une steppe deserte sauf un cheval pres d'une hutte, - c'est tres beau, je sais bien il fallait peler toute une ecorce de propagande anti-anglaise. Et de meme que les esprits refusent de repondre quand un incredule s'est mele au groupe des spirites, de meme une arriere-pensee etrangere au cinema meme suf fit a gater la soiree, a empecher le miracle. Pourtant Tempeie sur I'Asie est un beau film, justement c'est trop beau. Je suis parti. Je suis alle voir Myma Loy dans Razzia et Owald und die melfanische Kith. Avril 1929. Andrf R. Mauge. LES NOUVELLES VIEKGES (Our Dancing Daughters) , par HAKRY Bf.AUMON T. {Metro-ColdiCyn Mayer) . Joan Crawford. NORD-SUD, par Andrf. Sauyace (Sofar) . Sous pretexte de belles images on photographie le meme objet en plongeant, en pointant, de cent facons, sous des angles divers. Les plus a la page choisissent la machinene mode rne. Sous pretexte d'exotisme, l'operateur, non moms fier de son voyage a l'oeil que des piqures de moustiques est plein cle complaisance pour son casque de liege, sa quinine, le corned-beef et le pemmican. Tenez-vous bien devant le palais du resident et si vous etes sages on vous montrera 1'arrivee des cineastes, ia descente de 1'auto, a la rencontre du roi negre. J'avoue qu'en quelque region, fut-ce, la vie seulern surprises surprises peuvent me toucher. Qu'apres la Grere, Andre Sauvage ait choisi Paris, c'est bien montrer quel peu de cas il fait d'un attrait vers les kilometres et la pacolills des compagnies transatlantiques, de la poesie pour commas voyageurs en somme. II lui a suffi cle soumettre a un ceil implacable ui objectif que la technique jamais ne peut fane trebucher. Touted ies fantaisies lui sont permises car c'est au service de 1'esprit. Parmi des milliers d'hommes, parmi des metres de peili cule, Sauvage a choisi quelques gesles, quelques lies, quelque; statues. Chaque mouvement resume une vie. Chaque epie une douleur ou un ridicule. Chaque bulle partiripe de la decomposition ou du bouillonnement qui amine la villi . Pour la premiere fois, avec les F.tudcs sur Paris il nous est donne de reconnaitre a travels le document ur. element personnel. L'humour partial et toujours a l'affut de I'auteur revele une intelligence parfaitement lucide et de.voiie It poes?e d'une grande ville avec une sensibilite aigue. Pour la honte des prospecteurs precedent, on doi' a Andre Sauvage la premiere exploration cinematographique de Pari? qui en ait reellement decele le pittoresque, I'insolite et le mouvement. J. Berna^d-Bi?i'mi -. GRATTE-CIEL (Sur les Cimes d'Acier) (Sl(yscrapcr) , par Howard Higgin (P.D.C. Franco-Film) . Voila un film qui fait partie de cette enorme machine aux rouages multiples qu'est la Propagande amencaine. II faut avoir le cceur bien accroche pour resister a ce charme, ce violent parfum d'optimisme qui sent ses U.S.A. a plein ne/. Un peuple a le droit d'etre imperialiste quand il possede d'aussi belles filles et d'aussi beaux gaixons. Sue Carol. William Boyd, Alan Hale qui animent le film de Howard Higgin, respirent a plein poumon, vivent de toute leur force, c esl a dire qu'ils font l'amitie, qu'ils font l'amour, qu'ils se battent, et qu'ils savent se servir de leur volonte (la quahte la plus humaine et la plus touchante) comme d'une arme mfaillible. Ces cimes d'acier, ce sont les poutrelles de fer d'un gratteciel de trente-six etages qui grandit a vue d'oeil et ou travaillent deux gaillards dont l'amitie est a toute epreuve mais manifeste par des plaisanteries d'un gout douteux. Aussi ignorants du vertige que des oiseaux, les deux amis evoluent avec aisance dans ce decor a jour. En bas, la rue vit comme une fourmihere. Le vide a ses sirenes. On gue'.te avec angoisse quelle sera sa premiere victime. Ce jeune apprenti qui s'amuse au bout d'une corde a sauter d'une poutre a [autre, tombera-t-il? Comment tombera-t-il ? Soudain, il perd l'equilibre; et les pieds poses au rebord de la plateforme, L tete entrainee par le vide, ce corps bande comme un arc leteste sa pesanteur. Mais je perds mon temps a raconter ce banal accident qui n'est qu'un detail dans le film. II m'epargne simple