La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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tographie un meli-melo de gens qui remuent. Le public ne sait plus lequel regarder et ne comprend plus rien a Taction. Les phases doivent etre successives et non simultanees. D'ou necessite pour les acteurs d'etre attentifs et de ne jouer qu'a tour de role, au moment precis ou leur concours devient necessaire. Encore une chose que j'ai eu bien souvent du mal a faire comprendre aux artistes, toujours portes a se mettre en evidence et a se faire remarquer, au grand detriment de Taction et de Tensemble ; generalement, ils ont trop de bonne volonte. Et que de gants il faut prendre pour moderer cette trop grande bonne volonte sans la froisser cependant. Tout etrange que cela paraisse, chacun des artistes de la troupe assez nombreuse que j'emploie a ete choisi parmi vingt ou trente que j'ai essayes successivement sans en obtemr ce qu'il fallait, quoique tous fussent de ties bons artistes dans les theatres de Paris dont ils font partie. Tous n'ont pas les quahtes necessaires et la bonne volonte ne remplace pas ces qualites, malheureusement. Ceux qui ont de l'etoffe s'y mettent vite, les autres jamais. Chez les artistes femmes, surtout, celles qui miment bien sont rares. Beaucoup sont jolies, intelligentes, belles femmes, portant bien le costume ou la toilette ; mais quand il faut leur faire mimer une scene quelque peu difficile, helas ! trois fois helas ! Qui n'a pas vu les suees que prend alors celui qui met en scene n'a rien vu. Je me hate d'ajouter que, fort heureusement, il en est qui font exception et qui jouent tres gracieusement et ties intelligemment. Conclusion : former une bonne troupe cinematographique est chose longue et difficile. Seuls, ceux qui n'ont aucun souci de Tart, se contentent des premiers venus pour bacler une scene confuse et sans interet. LES TRUCS II est impossible dans cette causerie, deja longue, d'expliquer en detail Texecution des trues cinematographiques ; il faudrait pour cela un ouvrage special ; et encore la pratique seule pourrait bien faire comprendre le detail des procedes employes, lesquels comportent des difficultes inoui'es. Je puis sans forfanterie, puisque tous les professionnels veulent bien le reconnaitre, dire ici que e'est moi-meme qui ait successivement trouve tous les procedes dits « mysterieux » du cinematographe. Tous les editeurs de vues composees ont suivi plus ou moins la voie tracee, et Tun d'eux, le chef de la plus grande maison cinematographique du monde (au point de vue de la grande production a bon marche) m'a dit a moi-meme : « C'est grace a vous que le cinema a pu se maintenir et devenir un succes sans precedent. En appliquant au theatre, e'esta-dire des sujets variables a Tinfini, la photographie animee, vous Tavez empechee de tomber, ce qui serait rapidement arrive avec les sujets de plein air qui fatalement se ressemblent et auraient vite fatigue le public. » J'avoue sans fausse honte que cette gloire, si gloire il y a, est celle de 29