La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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l'oreille a une propriete que le microphone n'a pas, la faculte de choisir ce qu'elle veut ecouter ? Nous entendons ce sur quoi notre attention se dirige, ce que nous ecoutons. Done, si a l'ecran notre attention se porte sur une pendule, il faut que nous l'entendions fonctionner, dans le cas contraire elle doit rester silencieuse. Ayant determine exactement les sons que Ton doit entendre, le metteur en scene doit etudier sa mise en scene de sorte que Ton puisse convenablement placer les microphones. Pour le dialogue surtout, il faut que chaque replique soit donnee a une distance presque fixe d'un microphone ou d'un autre. Dans ces projets il faut aussi tenir compte de ce que Ton peut appeler « la perspective sonore » : chaque son doit sembler venir de la distance que 1'appareil de prise de vues donne a son image — un ideal loin encore d'etre realise. Ainsi, si Ton doit avoir un dialogue entre deux amoureux dans un bal tandis que l'orchestre joue, ce dialogue doit avoir lieu dans un endroit tel que la musique soit logiquement assez eloignee pour que Ton puisse entendre leur conversation sans qu'ils aient a crier. La periode d'etudes finie, le metteur en scene commence ses repetitions. Et cela se fait de deux faqons. La pratique la plus courante a Hollywood est de ne donner aux interpretes leur role que pour quelques scenes a la fois. lis apprennent leurs repliques, on repete quelques heures et puis on tourne. De cette maniere on realise peut-etre cinq minutes d'action continue par jour, pas plus, et les frais generaux de production continuent a courir pendant les heures de repetition. Un systeme meilleur est celui qu'employa Roland West dans la production du film Alibi. West, ancien metteur en scene de theatre, proceda exactement comme au theatre, e'est-a-dire qu'il donna leurs roles en entier aux interpretes ; on repeta d'abord les repliques, puis, comme au theatre, avec des meubles quelconques figurant les decors. Et Ton ne commenc^a a tourner que lorsque tout le monde connut parfaitement son role. On put ainsi obtenir dix: minutes au moins d'action continue par jour, et la prise de vues et de sons dura au plus sept ou huit jours. Les avantages sont evidents. Les acteurs de cinema, qui n'ont pas l'habitude d'apprendre des textes, trouveront peut-etre cela difficile au debut, mais quel avantage pour un acteur de connaitre son role d'un bout a l'autre, et comme il lui est plus facile ainsi de donner une continuite parfaite a son interpretation. Avec la premiere methode, la production d'un film necessite 2 1 jours environ ; avec la deuxieme, deux a trois semaines de repetitions et sept jours de prise de vues — avec une economie enorme. Pendant les repetitions, le metteur en scene doit veiller toujours a ce que le dialogue soit absolument naturel, et qu'il n'y entre pas d'accents theatraux. Mais, par dessus tout, il doit veiller a ce que Failure ne soit pas ralentie par le 53