La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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gnee, la contrebande, la poussiere, lcs fantomes, les habitudes des morts, les machinations a heritages, la serrure d'un passage secret. Le vent dans les rideaux, un homme masque, une main qui gratte ou qui etrangle, la nuit partout, la suspicion generate, la tromperie des visages, voila une abondance capable de retenir jusqu'a la fin ou tout se devoile. Les scenarios de Leni sont caiques sur celui de Griffith. Les circonstances seules changent. On peut revoir La Nuit Mysterieuse, meme apres quelques annees. La forme seule a vieilli. La construction est d'une logique desarmante. Tous les faits inexplicables concourent en un meme point, la revelation finale. Aucune lourdeur episodique inutile ne distrait Foeil. Et jusqu'aux derniers metres, le mystere reste aussi impenetrable que celui, si parfaitement poetique, de la Chambre Jaune. Alignez-vous les malins, les homines perspicaces, je vous defie d'y comprendre quelque chose. Tout ce charme est restitue dans Le Dernier Avert isse merit comme dans La Volonte du Mart. Mais, speculant sur 1'attrait du delabrement, du cadavre, de 1'inexplicable, de la surprise, le scenariste a neglige la vraisemblance du theme, de Taction, de 1'episode. Des g^ges bases sur le comique de la terreur injustifiee ridiculisent les personnages et detournent l'attention sans nous procurer autre chose qu'une gene momentanee. L'explication de toute cette incoherence, est une machination commerciale ridicule d'un enfantillage tel qu'il est probablement impossible de revoir le film sans rigoler a la pensee que les complications sans nombre sont justifiees par une trouvaille aussi minime et saugrenue, laquelle, d'ailleurs, n'explique aucun des mysteres, bruits et chutes d'objets prodigues auparavant. Enfin, la fuite ih\ criminel masque, qui se termine par sa capture est d'une invraisemblance par trop genante puisqu'il lui suffirait de jeter sa defroque dans un coin (il en a l'occasion trois ou quatre fois) pour reapparaitre aux yeux des poursuivants sous un visage connu et d'une innocence admise. Qu'on ne s'abuse point sur ce que je dis ici de la vraisemblance. Rien ne pourra permettre de faire passer a mon compte les mines degoiitees des amateurs de choses possibles, les visages degoiitants de « ceux a qui on ne la fait pas ». L'absurdite poetique de films comme Wolf's Clothing ou a chaque instant l'action frole les confins du reve et de I'aventure ne peut en rien. etre assimilee a ce que je denonce. Et je ne parlerai ni d'irreel, ni de merveilleux, excuses trop faciles. Par ailleurs qu'on ne considere de telles restrictions que comme des regrets. Ce genre de films vaut qu'on y prenne soin d'autre chose que de la photographic, ['interpretation, le montage. Et justement, nous y sommes, le travail est parfait d'ingeniosite et de simplicite tout ensemble. On lui doit sans nul doute de suivre cette histoire sans ennui et meme avec curiosite. J. Bernard Brunius. P. S. — Paul Leni est mort recemment. La presse francaise a trop coutume de celebrer les cadavres de nos gloires cinematographiques nationales pour reserver grand place a de tels evenements. Cette disparition, comme precedemment celle de Larry Semon-Zigoto, passa presque inaper?ue. II est done encore temps de rendre hommage a deux hommes qui dans 1'etat moral et financier du cinema actuel out su resister a ses honteuses compromissions 74