La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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sure dans les proportions donnees a son oeuvre correspond a l'entetement avec lequel ll s'acharne a poursuivre jusque dans ses plus faibles, ses plus honteuses traces le travail de destruction dont ses personnages sont l'objet. Desormais, ll sera impossible de ne pasdiscernerdernere chaque film de Stroheim le regard qui a su voir les scenes des Rapaces. On eut beau imaginer des combinaisons de publicite avec les dentistes pour lancer le film, celui-ci fut fort mal accueilh. Pour reparer la perte subie, la MetroGoldwyn obligea Stroheim a tourner la Veuve joyeuse et lui imposa Mae Murray et John Gilbert comme vedettes. Ce qui nous valut quelques echos sur des bagarres de studio, puis un film, de beaucoup le moms bon que Stroheim ait fait, mais qui vint encore augmenter notre curiosite et notre admiration. C est que rien n aurait pu mieux definir limplacable genie qui tourmente Stroheim que cette impossibility d'ammer une intrigue anodine. Mais en presence de ces personnages d'operette, ll sen empare aussitot, les debarrasse de leur mecanisme primitif pour les douer dune sensibilite exigeante. Ces fantoches faits pour chanter quelques couplets agreables, danser en mesure et s'incliner avec grace sous les applaudissements deviennent, repetris par ce createur, des etres vivants et vivant uniquement pour etre tortures de desirs, pour atteindre au plaisir comme a un refuge precaire contre une inquietude sans cesse plus pressanteet pour enfin hurler leur souffrance jusqu'a ce qu'un denouement dont le caractere artificiel n est pas dissimule leur laisse quelque accalmie et permette au spectateur moyen de retrouver un peu de sa belle assurance. Stroheim quitta ensuite la Metro-Goldwyn. II voulait reprendre le sujet de Merry go round. Apres deux adaptations d'ceuvres etrangeres et cinq ans passes sans jouer un role, ll lui faut animer de nouveau une de ses histoires et laire vivre un jeune officier de la noblesse autnchienne. C'est pour la Producers s Distributing Corporation quil commence a tourner The wedding march, mais c'est Paramount qui lui permettra de le terminer et qui l'editera. Encore une fois, la realisation demandera deux ans et, Stroheim se refusant aux sacrifices qu'on veut lui imposer, ce seront des techniciens qui tailleront de leur mieux dans cette oeuvre demesuree. Apres avoir hesite sils en tireraient un film ou deux, lis ont finalement livre la bande qu'on a pu voir sous le titre la Symphonic nuptiale. Les faits suivants sont a retenir pour apprecier dans quelle mesure la version projetee correspond a 1 oeuvre concue : Josef von Sternberg s'est occupe personnellement du montage. Un tres grand nombre de scenes — dont on avait pu voir des photos — ont completement disparu. Celles qui restent sont tres longuement developpees, soit par respect pour le montage envisage par l'auteur, soit dans 1 interet de la sononsation du film qui fut faite apres coup. 28