La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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LES CONDITIONS D' EXISTENCE du CINEMA MUET par LOUIS CHAVANCE Bien plus par des signes que par des mots, le cinema parlant nous affirme sa supenonte. Sans doute, nous avons assez vu de chanteurs sentimentaux qui affligent leurs bons parents en embrassant la carnere theatrale, mais dont la voix sort assez tot,dun phonographe, dune prison ou dun poste de telegraphie sans fil,pour adoucir leurs derniers instants. Deja nous entendons toutes les clochettes de Broadway Melody. On nous apprend que, dans Alibi, le meilleur film parlant de lheure presente, les scenes precipitees dun coup de main concordent avec une vague de bruits ou Ion distingue en tempete les sirenes des voitures de police, les coups de sifflet, les claquements des revolvers, le ronflement des automobiles. Je prefere smcerement, sans craindre une deception, le cinema parlant a tout ce que l'avenir peut nous apporter d admirable dans le domame du mouvement ; — c'est pourquoi je me trouve bien place pour reconnaitre un droit d'existence au cinema muet. On ne m'accusera pas de nourrir des sentiments de regrets attendris pour le passe ou de manifester un mepris excessif pour un moyen d'expression qui a des raisons de survivre. Je crois a la persistance des films silencieux. Les jeunes gens, a moms qu'une occasion exceptionnelle ne se presente, lorsqu'ils commenceront a pouvoir faire un film, seront longtemps encore obliges de s'adresser au brave operateur, charge de son seul petit appareil. Ou trouveraient-ils assez d'argent pour se comporter autrement, et devraient-ils renoncer au benefice de l'apprentissage qu'ils ont eu tant de peine a faire pour se lancer dans un lent et penible metier? Cet argument semblera un peu faible et assez vulgaire. C'est pourtant 47