La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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domaine du cinema parlant. On restait ventablement stupefait d avoir a sa disposition un spectacle fonde sur l'utihsation du mouvement, un spectacle qui put interesser l'oeil par une succession d'images, l'espnt par 1 attrait d une histoire, et qui permit a la fois l'audition dun dialogue et 1 ernploi des sons et des bruits selon la maniere souhaitee par les auteurs. Mais le champ etait trop large, linvention trop belle, on ne sut ou commencer. Des 20.000 salles de cinema que possedent les Etats-Unis, 3.000 sont deja equipees pour le film sonore. C'est de ces salles, pour la plupart. luxueuses, couteuses et pouvant contenir un grand nombre de spectateurs, que les compagmes de production tirent soixante-quinze pour cent de leurs benefices. On peut presumer que les plus petites salles dans les plus petites villes vent etre petit a petit egalement installees. Deja ll est permis de croire que d'ici la fin de cette annee 5.000 salles des EtatsUnis projetteront des films parlants. Depuis l'avenement da son et de la parole, les benefices de l'exploitation des salles ont augmente de vmgt-cinq pour cent. Et ll va etre bientot impossible pour une compagnie de production de vendre un film muet aux exploitants qui, sans temr compte de la valeur des films, diront que le retour au silence est impossible a moins d une reaction catastrophique de la part du public. Or il est peu probable que 1 attrait de la nouveaute seul soutienne !e film parlant pendant plusieurs annees. II est done doublement interessant d etudier 1'evolution de la forme des scenarios employes jusqu'a maintenant. Comme objet de comparaison, nous pouvons prendre deux extremes, l'un et l'autre adaptes de deux grands succes de la scene, Le Proces de Mary Dugan et Bulldog Drummond. Ce qui fit le succes du Proces de Mary Dugan, c'est qu'il suivit exactement la piece. La construction, la progression et les situations dramatiques en faisaient linteret. Adapte et dirige par lauteur meme de la piece, Bayard Veiller, il se deroulait tout entier dans le decor d une cour dassises, sans montage, suivant lordre original du dialogue original. En dautres termes, e'etait pour ainsi dire la photographie de la piece — Ion ne se servit des moyens cinematographiques habituels que pour les premiers plans de lattorney du district quand il posait une question a un temoin et pour les premiers plans du temoin quand il repondait. Le Proces de Mary Dugan fut bien accueilli parce qu'il etait non seulement bien fait mais que le sujet retenait l'attention. II representait l'enregistrement tres habile dun melodrame a succes. Vu dans la lumiere d' Alibi et particulierement de Bulldog Drummond qui vinrent ensuite, on peut apprecier combien Le Proces de Mary Dugan etait loin d'etre un bon scenario, de film parlant. Dans Bulldog Drum 52