La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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les possibilities du son et de la parole, meme quand elles netaient pas des oeuvres specialement rnarquantes. Dans le domaine des films musicaux, ou des films dans lesquels lhistoire se transforme en chansons ou en attractions, ll y a eu aussi une evolution, Le succes sensationnel fut, bien entendu, The Broadway Melody qui presentait des scenes de revue a cote dune histoire melodramatique de la vie des coulisses. Ce nest pas du tout la reproduction dune revue musicale, mais un melodrame avec des scenes de revues intercalees. En d'autres termes, lhistoire aurait ete suffisante pour faire un film ordinaire et quand le scenario amene la repetition generale de la revue dans laquelle joue lheroine, les attractions sent detaillees par Iimage et par le son. Les Folies Fox et On With the Show sont egalement des aventures de coulisses, d'acteurs paraissant dans un certain spectacle de music-hall, presentant a cette occasion les differents numeros de la revue. On with the Show, photographie le premier dans sa totahte, avec les couleurs grossieres du procede Technicolor, fut egalement un succes. Je citerai encore Close Harmony et My Man, dans le meme genre. The Desert Song et The Cocoanuts sont a peu pres la photographie exacte de spectacles de music-hall. L'ecran nest plus la qu'un moyen de reahsme — e'est-a-dire que la photographie dune plage est la photographie d une plage reelle et non pas d un decor. Ce resume de l'annee cinematographique serait incomplet si ]e ne mentionnais pas finalement trois films silencieux, la Fin de St-Petershourg, The Shopworn Angel et La Passion de Jeanne d' Arc de Carl Th. Dreyer. Le premier est un kaleidoscope de revoke, de fumee et d'acier qui utilise le style de l'moubhable Potemkine. The Shopworn Angel est une excellente histoire sentimentale de la tragedie de coeur d une chorus-girl et de ses deux amoureux, 1 un est riche, l'autre est un grand nigaud du Texas, un simple soldat ; cela se passe pendant la guerre. La Passion de Jeanne d Arc est un curieux recit psychologique, developpe dans son unite selon une formule impressionniste qui donne aux images laspect de tableaux du moyen age ou, comme on la deja ecrit, les fait ressembler a de la " sculpture en mouvement ». II est plus que probable que pendant quelques annees personne ne fera plus de films silencieux, sauf peut-etre ceux, comme Chaplin, qui se sont fait une reputation dans la pantomime. Le cinema est maintenant enrichi de merveilleuses possibihtes qu'il n est pas question de discuter. Les auteurs de films ne doivent pas se laisser submerger, lis doivent pouvoir au contraire sans cesse « inventer ». New-York, Octobre 1929. Norman Mackenzie. 55