La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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qua l'instar de Mehes, qui, en premier lieu, decouvrit dans le cinema un moyen magique de perfectionner ses illusions scemques, les auteurs de revues sur pellicule vont ennchir a la fois le music-hall et le cinema. Je souhaite que, pour les Folies Fox 1930, les metteurs en scene prennent toutes les libertes, qu'ils abandonnent pour presenter leurs personnages, leurs tableaux, l'excuse inutile, deplacee la fois suivante, de l'atmosphere dun music-hall — ou ll est convenu qu'on lance une revue folle a laquelle nous avons le privilege d'assister de tous les fauteuils a la fois, munis dun jeu de jumelles variees. Je voudrais qu'on ne cherchat plus a rendre complaisamment le pittoresque fragile et haute-couture des decors des Ziegfield-Fohes ou du Casino de Paris. Je demande qu on mette dans les prochaines Folies de cinema la meme vie continue que dans les films sportifs les plus directs ; que le tableau situe au fond des mers soit realise en prises de vues sous-marines ; que Ion prenne la peine d'installer sur le sable cahfornien une vraie plage avec des tentes, des plongeons et des aquaplanes ; je voudrais des decors sohdes avec des meubles, des portes qui ferment, des decors de comedie dramatique dont le style s'accorde subitement avec la chanson de Sue Carol et ou, malgre cela, on aura prevu la place ou pourront danser une douzaine de filles — a moms qu'on ne les transporte tout a coup dans une prairie parquetee. Je ne veux pas enfin que les profiteurs de linflation artistique introduisent dans le cinema — si propre malgre tout — leurs styhsations de carton, leurs miserables trouvailles a la mode dun sou imbibe de vodka. Les Folies Fox nous donnent d'ailleurs de 1 espoir. La revue, par exemple, ouvre sur un ndeau qui represente une enorme portee musicale. Bientot la premiere note emplit l'ecran a elle seule : une charmante fille apparait dans le cercle et donne le Do; les autres notes sont ensuite revelees de la meme maniere, une par une, toutes charmantes et surprenantes. Puis, quand la diagonale achevee, on revient a la vue d'ensemble, une chanson eclate, en choeur aux sept fenetres de la gamme. II sortira de l'excellente partition de Conrad, Mitchell et Gottler une serie d airs famihers, en particulier, le Breakaway qui est successivement danse et chante par Sharon Lynn, Sue Carol et une jeune negresse. Sharon Lynn possede une chaude voix triste que 1 on ecouterait longtemps. Sue Carol chante avec la maladresse la plus adorable et ses belles jambes musclees sont faites pour la danse. Sue Carol, Sharon Lynn et le gentil David Rollins sont les seuls qui viennent du cinema ; ces acteurs qui ont du en quelques jours s'improviser fantaisistes de music-hall et apprendre a parler pour le microphone ont une supenonte evidente sur les professionnels; — lis chantent sans entonner, triller, 68