La Revue du Cinema (1947)

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presque dialectale, qui, de l'adaptation grossière de quelque fait. local et de l'illustration de quelque coutume arriva sans tarder à des réussites artistiques comme Sperduti nel bnio, Assunta Spina et Thérèse Raqicin. Que tout cet ensemble de films ait été étouffé par le monumental cinéma historique et dannunzien et que les théoriciens et le public aient fini par l'abandonner sinon l'oublier, il y a là un phénomène facile à comprendre pour qui connaît la situation historique de la culture italienne. La survivance de provinces très anciennes et isolées les imes des autres, l'accumulation de traditions populaires encore intactes auxquelles on n'a opposé qu'une culture académique et abstraite, les abîmes creusés par l'histoire entre les classes, entre les régions, entre les dialectes, la résolution tardive du problème de l'unité politique sont autant de causes d'un fait patent et fondamental qui, dans le domaine littéraire, par exemple, est encore à la source d'une crise permanente chez nous : le manque d'unité de la langue nationale, c'estrà-dire l'absence d'un langage véritablement populaire, servant également dans la vie courante et dans les lettres ; manque qui explique l'échec de nombreux écrivains essayant d'exprimer en langage littéraire des situations intimement liées à l'espritdes mœurs et du dialecte de leur région. Pour réussir ce tour de force, il a fallu — citons l'exemple le plus illustre — la miraculeuse puissance de transfiguration lyrique et musicale du sicilien Verga. La même situation a fait que, pour représenter la poésie italienne du xix^ siècle, on se limite aux inévitables noms de Giosué Cabiria, film de Piero Fosco (Giovanni Pastrone) le spectacle italien le plus