La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Clara Calamaï et A driano Rinioldi dans Adieu jeunesse ! (1940), film de jeu F. M. Poggicli. le soleil et les nuages. Idée originale en soi et qui pouvait être développée mais qui se contentait d'être une belle idée, à tel point que nous ne voyions plus qu'elle, comme un papillon piqué par une aiguille, sans jamais réussir à entendre battre le cœur du narrateur. Tout Soldati est là, lettré du cinéma et cinéaste de la littérature. A mesure qu'il avança dans sa carrière, l'habileté technique qu'il avait héritée de son maître, Camerini, enrichie d'une extrême sensibilité visuelle et d'un goût hypertrophié du détail décoratif évolua vers un langage cinématographique raffiné au point de devenir dangereusement précieux. Peu à peu, le paysage se couvre d'ornements et prend une importance uniquement décorative (Daniele Cortis), la matière narrative se fragmente à chaque instant, effacée par 1' « effet » séduisant ou par le « morceau de bravoure » qui désorganise le récit (Qiiartieri alti) . Cependant l'arrivée de Mario Soldati sur les plateaux de Cinécitta marqua une époque : celle d'une prise de conscience enfin sérieuse des problèmes d'expression du cinéma. Parallèlement au Petit monde d'autrefois de Soldati, Ferdinando Maria Poggioli tournait en 1940 Adieu jeunesse, comédie estudiantine qui, dans sa tristesse crépusculaire, évoquait la fin d'une époque bouleversée par la première guerre mondiale. Le film de Poggioli, imprégné d'une tendresse à la Murger pour un milieu bourgeois observé avec une pointe d'ironie, constituait un nouveau progrès et un gage d'espérance pour l'avenir. En fait, dans Sissignora {Oui Madame, 1940), Poggioli affronta ensuite avec plus de décision un sujet moderne illustrant un drame de la vie bourgeoise et le résultat ne fut pas indifférent. Gelosia {Jalousie, 1942) et // cappello 33 3