La Revue du Cinema (1947)

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Rossellini, Païsa. « Ses images, qui semblent parfois de simples vues d' actualités , transmettent sans effort l'émotion première qui a fécondé son imagination. » sera le plus éloquent et, dans l'histoire de ce visage, l'expression qui en révélera la vérité, soudain, comme dans un éclair de magnésium; enfin lorsqu'il découvre au milieu des plaies apparemment toutes semblables d'un paysage dévasté, le détail clinique où la tragédie s'est mystérieusement condensée. Ainsi, on peut dire que son objectif ne saisit pas l'occasion de photographier l'apparence extérieure des choses mais cherche à atteindre le fantôme qui s'y cachait et qu'il fallait savoir trouver. Toute la « partition » de son film, en somme, est déjà écrite dans sa tête quand il commence à tourner, — confiée à l'infaillible mémoire de son instinct. Au contact de la réalité extérieure, il ne fait qu'ordonner les motifs de l'orchestration; et ses images, qui semblent parfois de simples et faciles vues d'actualités, transmettent sans effort l'émotion première qui a fécondé son imagination. Rossellini ne se laisse jamais submerger par la réalité qu'il affronte. Ce dragon épouvantable, armé de mille tentacules et dont tant de cinéastes sont la proie (i), lui, nouvel archange, il ne craint pas de l'aller débusquer de son (i) Une seule fois, Rossellini s'est fait mettre k. o. par le naturalisme et ce fut dans la partie, à notre avis, la plus faible de Rome ville ouverte, celle, si outrée, de la torture au siège de la Gestapo. 44