La Revue du Cinema (1947)

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les plus réussis de ce metteur en scène : Don Bosco (1935), dont il faudrait parler en détail, et Cavalleria {Cavalerie légère, 1936). Participant à une quantité de films dans les fonctions les plus diverses — auteur ou adaptateur, assistant ou directeur de production — puis dirigeant deux tentatives quelconques : un film historique, Pietro Micca, et un film de guerre, Quelli délia montagna (Ceux de la montagne) , il ne sortit de l'obscurité qu'avec // Sole sorge ancora [Le Soleil se lève toujours, 1946), dans le nouveau climat du pays. Le film s'imposa immédiatement à l'attention du public et de la critique par son ton d'épopée populaire et un récit impétueux, voire désordonné, dont les tableaux vigoureux forçaient l'émotion du spectateur. Quelques séquences largement orchestrées, où les acteurs intervenaient en quelque sorte en chœur, conféraient au film une noblesse, également picturale, qui rappelaient les plus belles réussites italiennes, — « 1860 » de Blasetti, pour n'en citer qu'une. Dans l'ensemble, \'ergano a contribué activement à redonner sa virginité et sa vigueur primiti\TS à un langage cinématographique abâtardi et, malgré les maladresses inévitables de son effort de pionnier, il a pu montrer certains côtés mordants et malicieux de sa verve populaire qui permettent d'entrevoir une nature d'artiste complet. Avec Giuseppe De Santis et sa Caccia tragica (Chasse tragique, 1947) se termine la revue de notre production à proprement parler néo-réaliste. Les étapes de la carrière de ce metteur en scène sont peu nombreuses mais toutes assez significatives : pendant des années, il fut critique à Cinéma et il participa à la campagne généreuse pour détourner le cinéma italien du style artificiel et conventionnel; ensuite il devint assistant de \'isconti pour la réalisation d'Obsession, puis de Rossellini pour un malheureux essai de naturalisme, Scalo merci ( Gare de marchandises ) , terminé par Marcello Pagliero et projeté sous le titre Desiderio {Désir, 1946), et enfin de Vergano pour Le Soleil se lève toujours. Dès la preinièri tentative, la niisf en scène de De Santis décèle une habileté et des p o s s ib i l itc $ exceptionnelles : Chasse tragique. 49 4