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A gauche et à droite : Perfido incanto (Charme pervers), film d'A. G. Bragaglia. . .
le film historique, préférence à laquelle elle ne renoncera jamais plus, se consacrant surtout aux films situés à l'époque romaine, avec ses héros, ses toges et ses palais classiques, que dominent les arènes et le Cohsée. Nous aurions tendance à penser que dans le film historique de la période romaine, le héros seul devait briller et triompher sur les « comparses » par ses qualités d'acteur. Cependant, le metteur en scène des mêmes films historiques et sa caméra n'ont visé qu'un seul but : la femme, « matrone » ou esclave, la beauté féminine a vec tous ses attraits selon la conception de l'artiste et dans la manière que la mode imposait alors. Le film Quo vadis ? de Guazzoni (1912), récemment re-projeté à Bâle, nous montre comment la femme domine la masse de la foule, et a le pas sur le talent et même la valeur des acteurs (Amieto NoveUi et Gustave Serena, Cattaneo et Castellani) : la belle dame avec ses formes exubérantes, figure presque recréée par l'artiste dans le dessein d'en faire une sorte de caricature (dont Lia Orlandini nous donne un exemple merveilleux sous le costume drapé, si massif, de Poppée).
L'habileté déployée par le metteur en scène pour exalter ces beautés caractéristiques sera telle qu'un Louis DeUuc pourra en souUgner la valeur photogénique.
Il est difficile, à tant d'années de distance, de rappeler toutes ces figures. Comment se souvenir de toutes et se rappeler le nom de chaque diva? En consultant livres, revues, etc., on peut certes retrouver leurs noms, mais leur art et les qualités cinématographiques de leur jeu pourront-ils être appréciés justement et objectivement? Le recul dans le temps n'est-il pas trop grand et l'art du cinéma n'a-t-il pas trop évolué?
Nous savons que les dix années igio à 1920 représentent bien l'époque de l'apogée du « divisme ». Des actrices belles et jeunes venant d'où on ne sait, rarement du théâtre, conquises par le théâtre muet, conquirent à leur tour le public et pas seulement le gros public. Le divisme, inévitablement, provoqua le phénomène des gros cachets ou honoraires et créa une mode absolument typique.
Il se créa un véritable « style » nouveau : la mimique de la Borelli, vivante arabesque, les contorsions merveilleuses de la splendide MenicheUi avaient indiscutable
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