La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

souvenirs des amours inhumaines des déesses transalpines (191 6). % I ment du style. La « divine » passait avant tous les autres collaborateurs du film et sa personnalité, son jeu prévalaient contre tout autre élément. Dominant tout : scénario, mise en scène, éclairages, photographie, la diva entrait dans le champ comme pour exécuter un solo que tout devait contribuer à mettre en valeur dans les moindres détails. Seule, l'interprétation de la Borelli n'obéit pas à ces règles et habitudes quasi fondamentales. Si, de 1919 à 1930 environ, des gens qui se croyaient sages et impartiaux ont cru devoir les juger très sévèrement, quand on revoit maintenant des films de la BorelH, tels que Carnavalesque (1916), Rhapsodie satanique (1913) et Malombra, on se sent touché exclusivement par le talent de la diva et l'on reconnaît que ce geste, ce pas, ce mouvement de la tête ont été calculés non seulement pour l'expression d'un sentiment mais encore pour s'harmoniser avec les volumes du décor et les gestes du partenaire ou des comparses. Comment estimer aujourd'hui la part dans le développement du jeu cinématographique de femmes dont les noms n'éveillent plus aucun souvenir et qui ne sont plus guère que ceux d'autant d'inconnues?... Qui se rappelle encore Bianca Camagna? ou Giulia Cassini-Rizzotto dont les élèves devinrent d'excellentes actrices? Peu d'entre nous se souviennent d'Ida Carloni-Talli, qui venait du théâtre, ni de l'inégalable protagoniste du Mariage de Chiffon, la célèbre compagne de Guido Guiducci dans Pastor Fido, Fernanda Battiferri qui faisait penser à Poppée, et même à Junon? Qui a retenu le nom étrange de Lolley Barnett, vedette de La vie est fumée! ou celui de Clelia Antici-Maffeï, l'aristocrate qui se voua au cinéma par passion pour l'art muet, très belle blonde, de haute stature? Qui se rappelle encore Maria Aloï, protagoniste du drame La Stirpe? Et Lina Millefleurs? Ces noms d'étoiles autrefois célèbres, idolâtrées même, sont aujourd'hui absolument oubliés, bien qu'ils soient pris au hasard parmi ceux des très nombreuses et toutes célèbres divas du cinéma italien. La conversation venant récemment sur une reuvre récente de Henry King interprétée par Janet Gaynor, actrice sensible et sobre, parmi les meilleures de 69