La Revue du Cinema (1947)

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caractère national des différents cinémas. Il réclamait une organisation cinématographique sérieuse et saine. Il recommandait de « réduire le dialogue à l'essentiel » ; et il mettait en évidence l'importance des conquêtes italiennes dans le domaine du film historique ( Cahiria ) , comique ( KriKri et Polidor), pohcier (Za-la-Mort) , dramatico social (Sperduti nel biiio) , fantaisiste (avec Lucio d'Ambra). Les Cinque capitoli sul film sont un examen esthétique du cinéma à la lumière de la philosophie de l'acte pttr de Giovanni Gentile. Le premier chapitre examine la valeur du scénario par rapport au contenu du film et, en conséquence, les rapports entre la forme et le contenu, entre le scénariste et le réalisateur, entre les littérateurs et le cinéma, entre le texte et le spectacle, pour aboutir à une analyse de l'importance du scénario à l'égard de la mise en scène, de l'essence visuelle du drame cinématographique et de la différence fondamentale qui sépare la mise en scène de la prise de vues. « La technique, comme du reste dans tous les arts, est source d'inspiration. On ne peut attendre de création artistique de celui qui ne connaît pas la technique cinématographique. La technique n'est pas un antécédent de l'art mais naît de la création. Avec l'inspiration, naît la technique qui devient à son tour source d'inspiration. » Le second chapitre est consacré à l'acteur cinématographique auquel Chiarini reconnaît la qualité d'artiste créateur ; le troisième, aux problèmes du « sonore » (synchronisme et asynchronisme, du point de vue des canons du Manifeste d'Eisenstein, Poudovkine et Alexandroff) ; le quatrième, aux relations du cinéma et de la morale (« le film d'art est moral ») ; et le cinquième aux rapports du cinéma et de l'industrie (« le film est art, le cinéma est industrie ». C'est aussi ce que soutenait Lebedev). De plus, ce dernier chapitre défend la liberté du cinéma, pourvu que celui-ci atteigne à une moralité sans préjugés. à une industrie exempte de spéculations. Film : Soggetto e sceneggiatura, d'Umberto Barbaro, reprend, remet au point et répand à nouveau tout ce qui a été écrit sur le cinéma dans le domaine esthétique jusqu'à la parution de l'ouvrage (1939). Le scénario : « Le metteur en scène poétise, par le choix des acteurs, (Balàzs) mais aussi par celui du sujet » (Gœthe). N'importe quel sujet est bon « pourvu qu'on y propose un thème » (Poudovkine). Le film est le « conflit d'une idée » (Eisenstein). Le montage est la base esthétique du film (Poudovkine) et c'en est aussi le « spécifique » (Lebedev). Le traitement : « Le destin est l'âme du film » (Opfermann). Il faut rechercher le « filmique » (Rehlinger). Le traitement est semblable à une « partition » car tous deux sont les abstractions de deux réahtés concrètes (Canudo et Luciani). « Faites qu'ils rient, qu'ils pleurent, qu'ils attendefit» (Griffith, cité par Margrave) . Barbaro donne du matériel plastique la définition suivante : « le devenir d'un matériel visuel et, partant, photographiable où prend forme le sujet même dans ses développements et sa signification ». Le film distrayant est rejeté comme antiartistique parce qu'il disirait l'inteUigence du spectateur. Le découpage : préfiguration du film dans ses moindres détails (Richter, etc.) Les problèmes de la prise de \-ues [angles, plans, composition de l'image, éclairages, contrastes, fondm) , sont examinés à fond. Barbaro se déclare opposé aux mouvements d'appareil. Mais il semble contredit par une certaine mise en scène française (Clair, Duvi\aer, Camé, etc.) et par les traveUings, les plans à la grue, et les cadrages mobiles de la récente technique américaine qui paraît être à la recherche d'une cadence plus « arrondie », plus harmonieuse. L'œuvre de Luigi Chiarini — qui a pubhé en 1946 La Regia Cinematografica (La Mise en scène) oii il réexamine quelques uns des « problèmes théoriques 79