La Revue du Cinema (1947)

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La Voix humaine, documentaire ou espèce de concerto pour une voix, celle, si pathétique, de la Magnani. son regard luit d'un feu toujours plus vif chaque fois qu'il se pose sur la fille. Quand il a bu, il passe la fiasque à la fille. Celle-ci boit, avec gratitude et ravissement; elle devient plus volubile; son âme se fond dans une félicité toujours plus rayonnante : la félicité du misérable qui vit le jour le plus incrovablement beau de son existence... Et la fille ne sent pas la menace qui mûrit pour elle dans cette extraordinaire journée. Sa tête est lourde; ses yeu.x se brouillent; une lourde torpeur l'envahit. Son regard ne peut plus supporter l'éclat du soleil. Et elle oublie tout dans un sommeil écrasant. Quand la fille s'éveille, le soleil est à son déclin. Le silence est encore plus grand, plus mystérieux, dans la transparente lumière du soir. L'homme a disparu. La fille regarde autour d'elle; elle examine le sol; elle cherche, avec une anxiété croissante, quelque chose qui lui prouverait qu'elle n'a pas rêvé. .Mais il ne subsiste aucune trace de l'homme. On ne distingue même plus, parmi les roches et les broussailles, les miettes du pain qu'il mangeait. C'est toujours ainsi que cela se passe pour les apparitions des saints. La fille le sait bien ; mais son âme est chargée d'un doute pénible. Durant les longues journées de solitude, sur les rocs suspendus entre ciel 19