La Revue du Cinema (1947)

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Anna Magnani dans Le Miracle de Rossellini. «Durant les longues journées de solitude, sur les rocs suspendus entre ciel et mer, dans le silence troublé seulement par le bêlement de ses chèvres, la fille ressasse inlassablement son grand secret. » (page 20). et mer, dans le silence troublé seulement par le bêlement de ses chèvres, la fille ressasse inlassablement son grand secret. Elle revoit et ressent ce qu'elle a vu et senti ; et elle se demande indéfiniment à elle-même si ce qui lui a semblé vrai peut être vrai. Elle ne sait pas comment parler de cela avec les autres, ceux du village; elle n'aura jamais le courage d'en parler... Un jour, un frère quêteur passe par le sentier. La fille l'arrête. Elle lui demande si les saints apparaissent vraiment aux hommes et comment ils leur parlent, et quels sont ceux qui descendent sur la terre. Le frère, candide et paisible, répond que les saints apparaissent tout de bon, et qu'ils parlent comme les hommes, et que la Sainte Vierge apparaît aussi. Elle lui est même apparue, oui : il ne saurait trop dire comment elle était, parce qu'il n'y voit guère, même avec ses lunettes... Mais il suffit de porter sur soi cette image sainte, de la baiser trois fois par jour, et d'attendre avec confiance... Le frère a repris lentement sa montée. Et un bonheur infini se reflète dans le regard de la fille : oui, elle en est sûre maintenant, saint Joseph lui a parlé... Le petit village blanc, pris, là-bas au fond, entre la mer et le versant sauvage des montagnes, ressemble à un jeu de dés. Un chant d'orgue monte de l'église. Dans l'église, la fille est agenouillée, priant avec ferveur; elle ne voit ni 20