La Revue du Cinema (1947)

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aussi, l'homme, plus grand et plus fort que Billy et qui torture son âme. Des ballets comme The Great Américain Goof, Filling Station, Barbe-Bleue semblent offrir aussi de bons prétextes à des films dansés. Les critiques ont souvent attiré l'attention sur la qualité des ballets des premiers films de René Clair. Ils demeurent, en effet, le meilleur exemple d'une alliance réussie entre la danse et le cinéma. Dans Le Million et dans A nous la liberté, la vie exprimée dans le thème musical dégénère en de grandes poursuites qui, par leur construction et leur montage, ouvrent la voie au film dansé. Les danses de René Clair naissent logiquement des situations qui les encadrent. Le Million forme un tout harmonieux en grande partie grâce à la danse des créanciers qui ouvre et termine le film. A nous la liberté, avec la célèbre marche des ouvriers et la non moins célèbre chasse aux billets de banque est mieux, à ces moments-là, qu'une des grandes réussites de l'écran, il est aussi un admirable ballet. Néanmoins personne, même Clair (si l'on excepte Entr'acte), n'a jamais réalisé un film uniquement dansant, ni un film sonore uniquement rythmique. Certaines séquences de Clair constituent le premier exemple d'interprétation satisfaisante des deux arts, mais il lui a manqué un scénario entièrement « dansable » pour créer une nouvelle forme de film procédant de l'art de l'écran et atteignant aux beautés de la chorégraphie. Débordant un surréalisme assez sommaire Ritual in Transfigurée! Time (1946) de Maya Deren constitue un essai intéressant de « film dansé ». 34