La Revue du Cinema (1947)

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GLAUCO PELLEGRINI Fregoli ou Le premier appareil " de projection sonore Leopoldo Fregoli. Italia Almirante Manzini, Pina Menichelli, Lyda Borelli, Francesca Bertini, et même Gianna Terribili Gonzales (dont le nom est à lui seul tout un flamboyant mélodrame italo-espagnol !) hantent encore les rêveries charnelles et délectables de chastes quinquagénaires. Beaucoup d'honnêtes pères de famille « s'évadent » toujours, avec un trouble honteux, dans l'érotisme surchauffé des boudoirs mondains où se déchaînaient les amours inhumaines des déesses transalpines. Et il est encore, en Europe, une génération d'hommes qui n'échangeraient à aucun prix les charmes capiteux de ces vamps pour les jambes d'une Dietrich, ou les seins « hors concours » et indestructibles de Rina De Liguoro contre la poitrine, pourtant prometteuse, d'une Rita Hayworth ! On ne peut du reste évoquer les premiers films italiens sans qu'aussitôt se lèvent à l'horizon du souvenir ces ensorcelantes étoiles d'un firmament d'annunzien. Elles se présentent seules, fatales, auréolées d'un « perfide incanto ». On en oublie ceux qui vivaient dans leur prestigieuse lumière ou qui les avaient précédées. On en oublie Febo Mari, ce bourreau des cœurs qui ne tournait jamais sans porter des talons hauts. On en oublie Pastrone, ses chariots et ses panoramiques. On en oubhe Arturo Ambrosio et le premier studio italien. On en oublie Fregoli... En 1900, à l'occasion de l'Exposition Universelle, un fantaisiste italien se présente au pubhc parisien. Sa troupe est réduite à l'extrême et son répertoire insolite. Cependant, les affiches l'annoncent comme un phénomène vivant : Le vrai miracle du siècle? Ce « miracle » c'est Leopoldo Fregoli. Paris et l'incontestable succès qu'il y remporte vont lui ouvrir les portes de la célébrité mondiale. Fregoli avait débuté à Massaouah en 1889. Il était alors militaire et ne pensait qu'à distraire ses camarades de la campagne d'Erythrée. Cependant, il prend con 48