La Revue du Cinema (1947)

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et c'est un prétexte pour Milestone à nous montrer une scène de levage comme nous en avions peu vu jusqu'ici. Sam prend Toni sous sa protection, mais c'est elle qui servira les desseins de Walter et, malgré elle, entraînera le jeune homme dans le piège que les hommes de main de l'attorney lui auront tendu. C'est cependant avec elle que Sam quittera Iverstown après le double suicide des époux. Malgré la présence de la vedette, redoutable pour une débutante, Lizabeth Scott réussit à donner à son personnage des accents qui ne peuvent laisser indifférents et • ne nous donnent nuUe inquiétude sur le développement de sa carrière. Kirk Douglas, aussi un nouveau venu, est tout à la fois haïssable, répugnant et pitoyable. Il n'a pas craint lui non plus l'abjection de son héros et nous le décrit sans aucune concession. Que nous sommes loin des interprètes qui ne cessent de garder un œil sur leur public de crainte de l'effaroucher. Il faut souhaiter qu'après ces débuts marquants Lizabeth Scott et Kirk Douglas trouvent de nouveaux personnages aussi solides. Mais auront-ils la chance d'avoir à les animer sous une direction aussi précise et violente que celle de Lewis Milestone. Malgré plus de vingt années passées dans les studios californiens, ce Russe émigré aux U. S. A. a conservé toute la brutalité qui caractérisait ses premiers films et l'apparentait dès ses débuts aux réalisateurs européens que ce soient Eisenstein ou Mumau. L'influence de l'auteur du Cuirassé Potemkine était du reste nettement sensible dans The Front Page avec ses montages rapides de gros plans qui, dans cette adaptation de la pièce de Ben Hecht et Charles Mac Arthur, étaient utilisés pour la première fois au cinéma parlant et dans certaines images cruelles à' A l'Ouest rien de nouveau plus conformes à l'esthétisme russe qu'à l'esthétisme hollywoodien. Dans une plus récente production de Milestone : Des Souris et des hommes, les séquences de trcLvaux champêtres ne sont pas sans nous rappeler le Murnau de City Girl avec ses moissonneuses géantes perdues dans les immensités de céréales photogéniques. Outre ces influences continentales, il paraît aussi peu douteux que Milestone, venu aux U. S. A. peu de temps après la première guerre mondiale, à une époque où D. W. Griiïîth était encore un des plus importants réalisateurs américains, n'ait été impressionné par les violences de l'auteur de Broken Blossoms. C'est probablement la seule dette envers le cinéma hollywoodien qu'ait contractée Lewis Milestone, le plus européen des réalisateurs américains. Jacques Manuel. he style, c'est l'homme même. LES DERNIÈRES VACANCES. Réalisation de Roger Leenhardt. Scénario et dialogue : Roger Leenhardt et Roger Breuil d'après une idée de Maurice Junod. Photographie : PhiHppe Agostini. Musique : Guy Bernard. Décors : Léon Barsacq. Interprètes principaux : Renée Devillers, Pierre Dux, Michel François, Odile Versois, Berthe Bovy, Jean d'Yd. {Prod. Pierre Gerin, L. P. C, Paris 1947.) Pour quelques dizaines de personnes scène de théâtre ou de cinéma, critiques, dans Paris, romanciers, poètes, direc peintres, producteurs indépendants dont teurs de revues, acteurs, metteurs en la plupart se rencontraient déjà entre 62