La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

lumière peuvent être étudiés dans ce sens, mais ces problcmes-là se posent aussi chaque fois qu'on veut monter rœu\Te à la scène. Le IjTisme, qui doit au cinéma permettre, la forme transcendant le fond, de dépasser le mélodrame, est avant tout un Ijoisme de mouvement. C'est le western qui semble à cet égard la forme la plus IjTique du cinéma. Cette actualisation de l'épopée, telle qu'elle existe dans les légendes de tous les pays et de toutes les époques, fournit é\'idemment au cinéma son point de contact avec l'e.xpression romantique dans ce qu'elle a de plus véhément. La première partie de l'adaptation de Jean Cocteau triomphe d'une mauvaise mise en scène de Pierre Billon en exploitant cette forme du film d'aventure que les Américains ont rendue popu laire. Avoir fait de Don César et de Ruy Blas deu.x sosies est un ressort qu'il était amusant de faire jouer pour des effets visuels, dans le style du récit de cape et d'épée. Une belle idée de plastique cinématographique : Zafari-Don César poursuivi par des policiers s'élance sur un cheval, prend le galop et va s'échapper, quand une jeune fille surprise laisse tomber un drap qu'elle secouait à une fenêtre. Le drap flotte un instant, gonflé d'air, et s'abat sur le cavaher qu'il recouvre jusqu'aux pieds du cheval. Celui-ci aveuglé tourne sur lui-même et les policiers peuvent se saisir de Zafari. Malheureusement, on en arrive trop rapidement à l'entrée de Danielle Darrieux, en grand appareil royal, avec la réplique de Salluste : «Couvrezvous, Don César, vous êtes grand d'Espagne », etc. Et, il semble soudain que Cocteau ait Un des tableaux réussis de Ruy Blas : le corps de garde d'un Escurial de fantaisie revu par Cocteau et dessine' par Georges Wakhe'viich. 69