La Revue du Cinema (1947)

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prenant 230 articles. La simple description du premier volume est attrayante. 4. Cocteau, Jean : RUY BLAS, 132 p., 32 ill.. Editions Paul Morihien, Paris, 1948. « Ruy Blas, inspiré par la Reine d'Esfagne, pièce de H. de Latouche, a été écrit par Victor Hugo très vite et comme on brossait un décor. A l'étude, la pièce montre des invraisemblances. Le travail du film obUge à un mécanisme rigoureux. Ce ne fut pas simple. En outre, le théâtre empêche Hugo de recourir à la similitude physique de Ruy Blas et de don César. Il en parle, mais on ne peut y croire. Cette similitude devient, par contre la base même du film. » Ainsi parle Jean Cocteau. Ses arguments se tiennent admirablement, surtout quand on lit son adaptation. Mais le film que Pierre Billon a mis en scène est, au fond, autre chose. Les images du film qui illustrent ce scénario de Ruy Blas sont de Raymond Voinquel. 5. Etat actuel du cinéma : FESTIVAL BRUXELLES 1947, rapport général suivi d'articles critiques et de textes de Jean Aurenche, Claude Autant-Lara, Pierre Bost, René Clair, Gabriel Figueora, Emile Langui, Roger Leenhardt, René Micha, Gérard Philipe, Carol Reed, Robert E. Sherwood, André Souris, André Thirifays, P. G. Van Hecke, Pierre Vermeylen, Luigi Zampa, 116 p., 120 iU., Bruxelles, 1948. Ce cahier est un véritable document et certains de ses textes sont dignes d'une cmthologie. Au hasard du « rapport général » nous glanons quelques renseignements : Visiteurs des centres d'information : British Film Producers Association 6.500 visiteurs. Motion Picture Association of America : 6.000 visiteurs. Confédération Nationale du Cinéma Français : 12.000 visiteurs. Centre italien de documentation : 6.000 visiteurs. (La M. P. A. A. organisa dix réceptions.) Visiteurs des expositions : Naissance du cinéma (Lumière-Méliès) : 20.000 visiteurs. Dessins de Walt Disney : 12.000 visiteurs. Livres et revues, maquettes de films : 3.500 visiteurs. Le cahier contient aussi un fragment (plans 371 à 389) du scénario de Le diable au corps de Claude Autant-Lara. 6. Kracauer Siegfried : FROM CALIGARI TO HITLER, Princeton University Press, 1947 [« BibUothèque » fiche II, La Revue du Cinéma, n° 12.] Ce livre, qui est aussi « a psychological history of the German film », contient des détails historiques qui ne manqueront pas d'intéresser nos lecteurs. Au sujet de Caligari, Kracauer nous conte l'histoire réelle du film. Janowitz, poète tchèque, avait rencontré dans une foire de Hambourg, une femme d'une extraordinaire beauté et il l'avait suivie. Le lendemain, U apprit qu'elle avait été assassinée par un maniaque et reconnut le meurtrier à l'enterrement. De ce fait divers, naquit l'idée du scénario de Cari Mayer. Le scénario original, dans le personnage de Caligari, « flétrissait l'omnipotence de l'État, l'autorité sans bornes, idolâtre de la puissance en soi, qui, pour satisfaire sa soif de domination, viole toutes les valeurs et tous les droits de l'homme ». Au lendemain de la guerre, le cinéma allemand, pour conquérir les marchés étrangers, voulait faire œuvre d'art. Erich Pommer, directeur de la DeclaBioscop, accepta ce scénario et désigna Fritz Lang pour la réalisation. Mais Lang devant achever un film en épisodes. Die Spinenn, Robert Wiene le remplaça. Le scénario original prit alors une autre allure et son pouvoir révolutionnaire fut édulcoré. Son côté nonconformiste était escamoté sous la forme d'un rêve de dément. La version de Wiene répondait d'aiUeurs à l'attitude allemande de l'époque : se retirer d'un monde extérieur insupportable pour se réfugier dans le royaume inviolable de leur esprit. Mais, dans l'ensemble, Wiene respecta l'histoire originale. Caligari parut à Berhn en février 1920 et peu après à Paris. En avril 1921, Caligari surprenait les Américains à New York. « Le Dr Caligari — écrit Kracauer — est spécifiquement une prémonition de Hitler, dans la mesure où il utilise son pouvoir hypnotique pour imposer sa 74