La Revue du Cinema (1947)

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Société Lumière : Pierrot et les fantômes. Le Voyage dans la Lune (1902) est un chef-d'œuvre. La Conquête du Pôle (1912) l'est également. En quoi consiste donc la décadence artistique de Méliès? Son style lui est propre. Il ne doit rien à qui que ce soit. Les contes de fées existaient bien avant le Châtelet (i). Méliès a trouvé dans le cinéma, comme le prouvent ses vues fantastiques, le moyen de libérer son imagination des limites et des imperfections de la mise en scène de théâtre. Gugusse et l'automate (1897), qui suit de quelques numéros L'Escamotage d'une dame chez Robert Houdin (1896) et Le Manoir du Diable (1896), n'est concevable qu'au cinéma et grâce au cinéma (2). Pourquoi prétendre qu'il n'a vu, dans les trucages cinématographiques, qu'un moyen économique de reproduction de mise en scène théâtrale à machineries? Si Jeanne d'Arc (1900), si même Le Voyage dans la Lune ou les grandes féeries postérieures ou contemporaines de ces films semblent justifier la thèse nouvelle du théâtre filmé développé à propos de Méliès, pour lui, les années essentielles sont 1896 à 1899. Ses films à grande mise en scène leur sont tous postérieurs. Pour les contemporains. Le Mélomane, L'Homme à la tête de caoutchouc l'em (i ) Le conte de fée n'e.st pas une féerie. En intercalant, sous forme de rêve dans une séquence de Paris 1900 consacrée à la psychiatrie, La Chrysalide et le papillon d'or, de Méliès, Nicole \'édrès a rendu évidente la profondeur des sources d'inspiration du grand poète que fut Georges Méliès. (2) En admettant même que Le Manoir du Diable ait pu être aussi parfaitement réalisé au théâtre, dans quel théâtre, même à Robert Houdin, aurait-on pu montrer un personnage grandissant et se rapetissant à vue d'œil? 5