La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

NOTRE ÉCRAN RÉTROSPECTIF « L'Assassinat du Duc de Guise » Scénario en six tableaux par HENRI LAVEDAN pour le film réalisé en 1908 par Charles Le Bargy et André Calmette I AU CHATEAU DE BlOIS, CHEZ LA MARQUISE DE NoiRMOUTIERS. Vendredi 23 décembre 1588. Cinq heures du matin. Le Duc de Guise. (Albert Lambert) Un page. (Berthe Bovy) La marquise de Noirmoutiers. (Gabrielle Robinne) Une femme de service. Une chambre (an château de Blois), fenêtres à meneaux, au fond tabourets dans l'épaisse embrasure surélevée d'une marche; à droite de la pièce une cheminée avec un feu de bois allumé. Au-dessus un portrait, buste grandeur nature, ou en pied, du roi Henri III avec le masque et la ressemblance de M. Le Bargy. Des coussins à terre. A gauche, dans le fond, une portière cachant une porte qui donne dans la chambre à coucher de la marquise. A droite au fond, autre porte de service, au coin une petite horloge d' orfèvrerie, au milieu une table de dimension moyenne, deux fauteuils, deux chaises. La chambre est vide, les volets de bois fermés, éclairée seulement par les lueurs du feu. Une femme entre, une femme de confiance, portant avec un page un en-cas dans un panier. Ils déposent le panier, allument quatre bougies à deux flambeaux, à deux lumières, puis, préparent le couvert pour une seule personne. A un moment, le page s'approche doucement, discrètement de la portière, ■écoute, sourit de l'œil à la femme qui voit avec indulgence et malice son manège. « On s'aime à côté ». Ils finissent de tout disposer sur la table, c'est un en-cas froid (plats pittoresques, bouteilles de jolies formes). La femme sort. Le page, resté seul, observe avec grande attention, tire de ses chaussons un papier qu'il met sous la serviette du couvert du duc. La femme rentre avec le manteau et le chapeau du duc qu'elle pose sur un des sièges. Tout est prêt ? oui, le page frappe sur un petit timbre placé sur la table •et ils se retirent, lui et la femme. Par la porte opposée, soule\'ant la tapisserie entrent : Guise et la marquise. Tout indique, à leurs attitudes, la fin d'une copieuse nuit d'amour. Elle •est en déshabillé du matin. Ils sont tous deux dans cet état de délicieuse et mutuelle reconnaissance où l'on ne parle pas, parce que les regards, les silences, les tendres caresses, les mains pressées, les derniers baisers suffisent. j6