La Revue du Cinema (1947)

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II La chambre à coucher du roi Henri III au château de Blois. Le même jour, à la même heure. Le roi, (Le Bargy) , habillé, est assis sur son lit défait, seul, songeur, jambes pendantes, l'œil fixé dans une pensée, balançant machinalement la boule du bilboquet qu'il tient à la main droite. Quatre heures sonnent à une des horloges du château. Il tressaille. On frappe au même instant à la porte qui donne dans l'antichambre du cabinet vieux, il va doucement à cette porte, demande à travers : « Qui est là? « Sur la réponse que lui fait du Halde, il ouvre avec précaution. Du Halde entre, le roi referme vivement la porte. Du Halde, homme de trente ans, fort, écuyer du roi. Il a son épéc. Du Halde, à l'interrogatoire ■du regard du roi, fait signe de la tête (jue tout va bien — et il indique aussitôt du pouce pardessus son épaule, dans la direction de la porte, (juc les autres viennent derrière lui. « Tenez, Sire, écoutez ! « Le roi prête l'oreille, effectivement Du Halde y-x à la porte, passe la tête, ■ouvre la porte pour livrer passage à Bellegarde et à (]uatre ordinaires. Ils entrent l'un après l'autre, saluent le roi. Comme ils ne surveillent pas le bruit de leurs pas et leurs gestes, le roi, très inquiet et frémissant, leur impose prudence et silence des mains étendues et le doigt sur les lèvres : « Pas si fort, Messieurs, je vous prie ». Les quatre ordinaires, après une inclinaison « Pardon, Sire », atténuent aussitôt leurs manières, vont à l'écart, à reculons, sur la pointe des pieds, se ranger contre la muraille. Il ne fait pas très clair. Le roi appelle du ^este Bellegarde et lui demande, mettant la main sur ses yeux en façon d'abatjour et regardant les quatre ordinaires qui sont à quelques pas : « Lesquels est-ce? » Bellegarde, alors faisant signe aux quatre ordinaires ■de se rapprocher, ceux-ci obéissent et Bellegarde les nomme au roi l'un après l'autre : M. DE Sainte-Malines — salut. M. Serrac — salut. M. Chalabre — salut. M. LA Bastide — salut. 19