La Revue du Cinema (1947)

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Emilio Fernandez : E.io Escondido. vous avez tout le Mexique ! » Dans sa composition, chaque image constitue un tableau. Des scènes entières deviendront des morceaux d'anthologie. Je pense, par exemple, à l'enlèvement de la femme morte de la variole et qu'on emporte, roulée dans son « petate « (natte de jonc sur laquelle dorment les Indiens), attachée à la queue d'un cheval qui part au galop. Ou bien à la procession incantatoire des habitants du village de Rio Escondido pour demander la pluie salvatrice. Ou encore à la veillée funèbre dans la salle d'école autour du cercueil du petit garçon — abattu par le méchant cacique, parce qu'il lui dérobait de l'eau — au bruit de la musique primitive de ses petits camarades. Tout cela est beau, très beau, trop beau. Car la beauté de l'arbre nuit à l'ensemble de la forêt. Chaque plan, chaque scène sont trop étudiés, fignolés et le rythme de l'œuvre en souffre. Une lenteur excessive, qui détruit l'émotion et qu'on a pu reprocher à Carné à propos des Portes de la nuit ou des Visiteurs du soir, est encore accusée ici. La grandiloquence noie les sentiments. L'exaltation de la patrie et le souci d'éduquer le peuple pour qu'il prenne conscience de lui-même deviennent des préoccupations trop constantes que le scénario, faible, ne compense pas. L'exploitation du malheureux Indien par le tyranneau de village ou l'homme d'affaires sans scrupules, épisodique dans Maria Candelaria ou La Perla, est ici primordiale. Aucun poncif ne nous est épargné. Le film débute donc par un cours d'histoire dans l'enceinte du Palais National. 36