La Revue du Cinema (1947)

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Cantinflas dans A \-olar, joven, version mexicaine d'Ademaï a\-iateiir de Noël-Noël. Ils ont un sens de l'humour très fin et très original et ils bénéficient de l'indulgence inépuisable du public. Chacun s'est créé un type grotesque bien personnel : l'ahuri sarcastique « Pito Ferez » de Manuel Medel, Tin-Tan l'excité et le flegmatique Manolin. Mais le plus désopilant, c'est Mario Moreno dit Cantinflas. Véritable figure nationale, on ne saurait parler du cinéma mexicain sans lui faire une place à part. C'est un grand artiste. Il incarne le « pelado » des bas quartiers de Mexico, mélange savoureux du « titi », dont il a la verve, et du « clochard » dont il a la tenue. Cantinflas n'est connu, en Europe, malheureusement, que par une parodie sans éclat des Trois Mousquetaires. Son véritable tempérament s'accommode mal des déguisements et c'est dans les films où il joue son propre rôle qu'il faut le voir. Des multiples films de Cantinflas qui tous ont fait le tour de l'Amérique latine, les meilleurs sont, sans contredit, Soy un profugo (Je suis un fugitif), Ahi esta el detalle? (expression argotique qu'on pourrait traduire par : Voilà le hic?) El Gendarme desconocido et le dernier-né A volar, joven?. Partout il est le même personnage dans lequel se reconnaît l'homme de la rue avec ses phrases embrouillées, ses mines ingénues et sa roublardise instinctive. C'est là, à mon avis, l'explication de son succès extraordinaire. Il est burlescpie, mais il est humain. Sa caricature est à peine une charge. Il renouvelle sur un plan diftérent le miracle du Chariot des courts métrages. 40