La Revue du Cinema (1947)

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Alfred Hitchcock : Foreign Correspondent (Correspondant 17), 1940. Laissons ce Lifehoat à la dérive et n'en parlons plus ; encore qu'avec cette chaloupe de la Méduse pour midinettes new-yorkaises et pittsburgeoises, il y avait quelque chose à faire de mieux, et tout d'abord, voyez-vous, de jeter immédiatement par-dessus bord l'effroyablement vulgaire démagogie qui masque ces personnages, salit leurs paroles, déforme leurs gestes et les empêche de jaillir dans tout leur naturel, superbe, sympathique ou odieux, à la faveur de cette aventure qui est à la fois épreuve et croisière de vacances, pénitence et jeu de société. Je connais le travail de Mr. Swerling depuis de longues années, et convenez qu'il a été beaucoup plus libre et plus audacieux en écrivant pour Mr. Stahl la screenplay de Leave Her to Heaveti (Péché mortel). Dans ce film, l'adorable Gene Tierney était un \Tai démon : elle assassinait de sang-froid son encombrant et stupide et \-ilain petit beau-frère, puis sa sœur ; et le brave Cornell Wilde, jeune premier à cœur de jeune première, était un très authentique type d'homme peu facile à comprendre pour la foule : faible parce que généreux, passif parce que trop doux. Dans Lifeboat, on s'ingénie à rassurer le public en lui offrant des personnages découpés dans les journaux de la semaine et sans consistance : le révolutionnaire est un piètre révolutionnaire; le milliardaire n'est pas tout à fait odieux et l'Allemand pas tout à fait svmpathique, sinon comment justifier que, prisonnier de guerre, on l'assomme sans jugement, etc., etc.. La rex-ue des autres caractères sans caractère serait fastidieuse. Quant à la mondaine qui ne crache pas sur les beaux gars rudes, elle seule, avouez-le, vous a intéressé et. 69