La Revue du Cinema (1947)

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^■1 Gregory Pech et Alida Valli dans The Paradine Case d Alired Hitchcock liy47J Le film en respectant la morale et en enlevant même, dans la conclusion, toute idée de meurtre au mari, se condamne à la banalité et perd toute vigueur. Force nous est de constater que L'Ombre d'un doute est le seul film où Hitchcock ait été au bout de son sujet et que c'est pour cela qu'il domine ce lot de prouesses techniques et de savants tours de passe-passe. On a beaucoup parlé d'un « style Hitchcock ». Il me semble malaisé à définir. Tout au plus peut-on déceler dans cette suite de films une prédilection marquée pour un certain nombre d'objets ■ — verres, tasses, meubles particuliers — chargés d'un poids de destin et qui parsèment l'œuvre d'une symbolique personnelle, presque étrange, dont l'auteur ne nous donne pas la clef. Il est inexact de dire qu'Hitchcock n'a pas les mains libres ; il jouit maintenant à Holl\-\vood d'un prestige assez grand pour faire librement, au moins une fois, le film de ses rêves. Nous l'attendons avec peu d'espoir. J'ai parlé plus haut d'une clef. Je me demande si ce n'est pas du côté de l'humour qu'il faut l'aller qu'-rir. C'est pourquoi la plaisante anecdote suivante me servira de conclusion : à l'époque où il travaillait en Angleterre, Hitchcock avait un assistant qui était passionné de canotage. Un jour qu'il pleuvait fortement, Hitchcock vêtu d'une jaquette noire, d'un pantalon rayé et coiffé d'un chapeau claque, sonne chez son assistant et lui propose une partie de bateau. Beau joueur, l'assistant revêt la même tenue et, imperturbables, les deux g^^ntlemen canotèrent pendant deux heures sur la Tamise, sous une pluie diluvienne. Jacques Doniol-Valcroze. 77