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Jean Gvémillon : Lumière d'été (1943).
de bouteille, il ne s'ensuit pas forcément que la fonction essentielle du marteaupilon soit de boucher les bouteilles
Je ne veux pas dire, et je ne pense pas que Jean Grémillon le dirait non plus, que le travail de scénariste soit négligeable ou secondaire. Simplement, dialogué, préparé, découpé, les maquettes ae décors établies, le plan de travail fait, le film n'est encore rien. Il lui manque... sa forme. La responsabilité précise de cette forme revient au réalisateur. Un film sur le papier, c'est-à-dire, objectivement, rien, devient un film; il naît. Ceci pour la fausse querelle : qui est l'auteur d'un film ?
Et voici que par une démarche qui a l'air d'être contraire et que je trou\'e en fait complémentaire, Jean Grémillon établit que l'essentiel du travail d'auteur de film est l'action tragique.
Autrement dit, il ne se présente pas pour Grémillon deux problèmes séparés, l'établissement d'une ligne dramatique et la transcription plastique, mais un seul et même problème : celui de la poursuite d'une action, dont les deux termes sont dans un rapport nécessaire. A un état du contenu, correspond nécessairement une forme, qui risque de trouver dans la négation de sa propre perfection en soi, sa plus grande chance. C'est ainsi que Louis Page, contraint de renoncer à toutes les facilités de l'expression plastique pour appliquer dans Le Ciel est à vous la technique de la prise de vues d'actualité, démontrait bien plus qu'il n'infirmait sa qualité d'opérateur imagier puisqu'il l'avait mise entièrement au service de l'action dramaticjue.
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