La Revue du Cinema (1947)

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Jean GrnniUon : J^unuère d'été (11)43). Cela ne signifie pas le moins du monde que, pour Gréniillon, les problèmes de la forme n'existent pas. La forme musicale, par exemple, sollicite son attention d'une manière tout à fait évidente. Dans le n" i de la nouvelle série de La Revue du Cinéma, Pierre Schaeffer a montré quel cahier des charges (irémillon imposait à son musicien. Aucune image ne se présente séparée de sa correspondance sonore nécessaire. La combinaison du son, du bruit et de l'image lui paraît capitale dans l'articulation même du récit et l'on n'en finirait pas de citer des exemples de raccords sonores dans son œuvre. On l'a même vu s'avancer à deux ou trois reprises juscjue dans un cas limite. Il a composé lui-même la musique qui accompagnait Tour au large, son premier grand film, comme celle du 6 jui)i à l'aube, son dernier. Bien plus, je l'ai vu mener de front pour le Printemps de la liberté le découpage, le dialogue et la musique; ce qui, pour ce sujet précis, lui paraissait une opération absolument obligatoire s'il \-oulait atteindre le pathétique particulier, à la limite même de l'Eugène Sue qu'il souhaitait trouver. La plastique seule pose aussi des problèmes précis Les lois de la mise en pages d'une image à deux, trois, quatre et cinq personnages, des plans d'ensemble, etc .. lui semblent aussi rigoureuses que les lois de la composition musicale, encore que plus cachées. L'étude des modes d'application du nombre d'or l'occupe beaucoup. Je l'ai vu, pourtant, mesurer le péril de l'académisme, — qui surgit en même temps que l'indifférence relative du moment. « Savoir renoncer à la perfection de l'instant pour la retrouver dans le mouvement ». Il se trouve (]ue cette règle est celle que Gide attribue au classicisme : ; C'est en devenant banal (ju'on s'affirme le plus durablement ». 15