La Revue du Cinema (1947)

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mm m Jean Grémillou : Le Citl est à vous (i<)44l. pas à s'étonner de l'empiétement des propagandes et des mystifications les plus diverses, qui vont de la propagande par omission des sujets brûlants à l'administration d'un érotisme de stupeur compensant le bromure qu'on disait distribué aux militaires. Sade "fait dire au tyran Saint-Fond : « Il est de la politique de ceux qui mènent un gouvernement d'entretenir dans les citoyens le plus extrême degré de corruption ; tant que le sujet s'affaiblit dans les délices de la débauche, il ne sent pas le poids de ses fers ». Le cinéma se transforme ainsi en instrument essentiel du maintien de l'ordre. Les auteurs de films peuvent accepter ou refuser cet emploi de leurs films. Un critique anglais, lançait l'expression « le nouveau pessimisme français •> pour caractériser les refus de se laisser faire. Je tiens la querelle du noir pour une fausse querelle. Je ne crois pas que Jean Grémillon accepte de se laisser définir par une épithète de ce genre. Le travail de démystification d'hommes écrasés par des formes variées d'esclavage et de servitudes plus ou moins consciemment acceptées, peut bien revêtir parfois le don de la cruauté pure et simple. Il s'agit de décaper une telle gangue de confort dans l'atroce que la dose n'est même pas assez forte (quelquefois) pour que l'atroce ne soit pas subi et accepté. Claude Mauriac parlait du « sens social » de Grémillon. Comment faut-ill'entendre ? Et où a-t-on moins vu d'exposés dogmatiques, théoriques, universels, que dans son 19