La Revue du Cinema (1947)

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une symphonie. Si la fin dernière de Stendhal ou de Valéry a été d'atteindre une vérité humaine ils ont œuvré avec des mots en un certain ordre assemblés. Une lettre de Flaubert hurlant contre un projet de Salammbô illustré s'adresse aux adaptateurs comme s'il les avait eus devant lui : « Ah ! qu'on me montre le coco qui fera le portrait d'Hannibal et le dessin d'un fauteuil carthaginois. Il me rendra grand service. Ce n'était pas la peine d'employer tant d'art à laisser tout dans le vague pour qu'un pignouf vienne démolir mon rêve par sa précision inepte. » Or, chez Stendhal si la précision s'applique à la vérité psychologique des caractères, il est d'une exquise liberté en ce qui concerne le geste et l'apparence. Dans le film, c'est évidemment le contraire et, pour prendre le personnage de Clélia, la limitation gênante d'une créature de rêve va de pair avec la sensation de flou intérieur. Tout ce qui précède ne saurait s'appliquer qu'au film en question et, au risque de paraître me contredire absolument, j'ajouterai qu'un peintre musicaliste peut bien se mettre à peindre les préludes de Debussy, un musicien picturaliste nous donner Le Radeau de la Méduse pour piano et orchestre d'après Géricault, et un cinéaste littéraire démarquer un livTe connu ou inconnu, nous leur pardonnerors de grand cœur s'ils nous donnent des chefs-d'œuvre. Jean Desterxfs. P. S. — Connaissezvous ce livre délicieux de Pierre Vér\ : Au Royaume des feignants'^ Vous souvenez-vous de ce film charmant, poétique et narquoisement émouvant : Les Disparus de Saint-Agil? Il était signé Pierre \"éry et Christian Jaque. 40 Christian Jaque : La Chartreuse de Parme.