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Rune Hagberg : Après le crépuscule vient la nuit, détail.
du film, elle est indépendante de sa longueur. Aurait-on idée de juger de la \aleur respective de Partie de camfu'ine — film court — et des Meilleures années de notre vie — film long — en tenant compte de ce seul écart de taille? Evidences, dira-t-on. Vérités aussi, et tendez vos rouges tabliers, elles sont encore bonnes à entendre.
DEUX AMATEURS, DEUX ARTISTES
Deu.x jeunes réalisateurs, Jacques Loew et Jean Mouselle, ont dépassé le stade de ces vérités premières et œuvré avec intelligence.
Paris au printemps de Jacques Loew est un film dont le principal mérite est de nous montrer des aspects de notre capitale régulièrement négligés à l'écran : Paris le matin, gai, tendre, ensoleillé. Pas de pittoresque pour touristes anglosa.xons mais l'image de ce quotidien qui
nous est cher. Un film fait par un Parisien pour les Parisiens, .\utre mérite : ce film est personnel. Je connais bien Jacques Loew et le film est à son image. Il montre ce cjue lui voit de Paris. Il v a une correspondance frappante entre un quart d'heure de conversation avec Jacques Loew et la façon dont il a réalisé son film : même bonne humeur directe, même esprit parfois un peu facile, même recherche franche du bon mot, de la brusque répartie qui fait rire, même scepticisme calculé pour cacher une sensibilité prompte à l'émotion. Le montage même, rapide, tranchant, correspond au ton gouailleur sur leiiucl Loew dit le commentaire autour duquel est construit le film presque tout entier, fait d'un contrepoint image-parole, procédé un peu svstématique mais qui porte tout le film du début à la fin sans jamais fatiguer.
Le contrepoint son-image est renouvelé ici avec beaucoup d'habileté et d'esprit et
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