La Revue du Cinema (1947)

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La Flamme est peut-être t' œuvre la plus pure de ta période allemande de Lubitsch. Pola Segri et Alfred Abel. un restaurant ; il y a donc eu réconciliation entre temps. Que de chemin parcouru des lourds accessoires de son comique allemand, à ces suggestions rapides et légères, à ces • rapierlike comments of his caméra « dont parle Lewis Jacobs. Cette influence de l'Amérique sur le tempérament de Lubitsch ne date d'ailleurs pas exclusivement de son arrivée à Holl\-\vood : Iris Barr\ semble être la seule à avoir décelé la part qu'avaient déjà eue, dans le développement de la • Lubitsch touch >. les images à double sens des \-ieilles comédies de Mack Sennett et des films Keystone de Chaplin. Quand plus tard, en 1933, Alexandre Korda, venu conune Lubitsch d'Europe centrale, porta de nouveau à l'écran les démêlés conjugaux d'Henr\ \'in, les Anglais furent les premiers à rire et, fait curieux, l'essor commercial de la production britannique date de ce film auquel personne n'a reproché de ridicuUser un roi d'Angleterre. Lubitsch, lui, avait eu le tort de tourner son fibn trop tôt après la première guerre mondiale, quand la timide république de Weimar bénéficiait de beaucoup moins d'indulgence qu'aujourd'hui un Reich resté encore quelque peu nazi. Pour les Américains qui ne connaissent ni ne resi)ectent l'histoire des autres, Lubitsch de\-int the great humanizer of history -, le Grifïith allemand », témoignant d'un « réalisme historique non romancé » (sic) et restituant l'histoire dans sa grandeur barbare. Les Français, au contraire, furent de ^a^-is de Canudo qui parlait de • l'Histoire de France et d'ailleurs illustrée par le cravon pervers et sexuel des Allemands . En 192 1. le metteur en scène Henr\ Roussell déclara qu'avec Madame du Barry, Lubitsch ridiculise, bafoue et déshonore les monarques français et les grandes figvu"es de la Révolution, tandis que. avec Anne de Boïeym, il sape le traditionnel respect britcinnique /