La Revue du Cinema (1947)

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Encore une porte qui s'entrouvre, un message glisse, une situation qui va rcb"n.iii ... ( Marlêne Dtetrich et Ecuard Everett Hortou dans Ange.) linois et Ton peut dire que Clair a nettement contribué à faire naître en Lubitsch l'ambition, en grande partie réalisée et dont il se vantait, d'avoir apporté à Hollywood, lui. Allemand, un peu de l'esprit français. Tous les deu.x connaissaient la valeur e.xpressive du costume; et les hauts de forme de Clair font pendant à ceux de Lubitsch, de même que l'on retrouve les domestiques en livrée derrière les portes, chez Clair, dès Un Chapeau de paille d'Italie, et aussi les dames en grand décolleté, les fanfreluches, les dentelles et les ombrelles. Chez l'un comme chez l'autre, le décor participe à l'action, et si Lubitsch ne peut mettre ses personnages en scène sans les faire passer par d'innombrables portes (cent-dix-neuf ouvertures ou fermetures dans MonteCarlo! m'affirme un ami lubitschisant) ou les faire mouvoir dans les inoubliables escaliers de La Veuve joyeuse, par exemple, — escaliers que l'on retrouve encore pour descendre aux Enfers dans Le Ciel peut attendre, — Clair de son côté se passe difficilement des mansardes et des escaliers de Montmartre, des rues peuplées de petits commerçants et des intérieurs rococo. Et l'on sait combien feu Lazare Meerson lui fut précieux pour construire les lieux du petit 31