La Revue du Cinema (1947)

Page scan 000415 from La Revue du Cinema

Record Details:

Title:
La Revue du Cinema
Date:
1947
Publisher:
Paris, Gallimard
Volume:
La Revue du Cinema (1947-48)
Leaf #:
000415
Language:
French
Collection:
French Cinema and Global Cinema
Contributor:
The Museum of Modern Art Library, New York
Sponsor:
Media History Digital Library
Coordinator:
Media History Digital Library
Date Added:
April 25, 2024
Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

MAURICE BESSY Auguste et Louis l.ittnière eu 1S93. Une nuit à Lyon, Monsieur Louis... l'n matin de juin, Lumière l'ancêtre, Lumière de Bandol, décrocha son téléphone et demanda Paris pour converser avec un sien parent. — J'ai fait cette nuit un rêve surprenant... » Sa voix était cassée, monocorde, à peine perceptible : — J'ai rêvé que j'étais mort et je suivais à Lvon, dans ces lieu.x que je connais si bien, le déroulement de mes obsèques. Je pourrais rapporter, dans le détail cérémonie et cortège. » Il s'arrêta pour souffler et ajouta encore : ■ — J'ai suivi en témoin observateur et curieux mon propre enterrement. » Le soir même, Louis Lumière se couchait avec l'habituelle économie de mouvements qu'il était accoutumé de respecter pour ménager son cœur Il s'endormit et ne se réveilla pas. Sa dépouille fut transportée à Lyon et ses funérailles célébrées dans les formes dont l'homme mortel avait eu singulièrement connaissance. Les prophètes de demain tireront profit de cette prémonition fatale, faite pour conclure une existence bien remplie. Ils la rapprocheront de la prédestination du nom et de l'état de grâce migraineux qui marqua ses découvertes essentielles. L'Histoire qui s'embarrasse rarement des escarboucles de la légende ne retiendra pas ces circonstances. Peut-être même, oublieuse du cinématographe, s'attachera 49 4