La Revue du Cinema (1947)

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chanson canadienne du même titre. Ici, pour la première fois, le dessin animé rompt avec les formes conventionnelles (aussi stylisées soient-elles chez les Tchèques) de la représentation graphique. La Poule grise de Mac Laren est au dessin animé de Disnev ce que Matisse est à la peinture classique, et ce nom, je ne l'écris pas au hasard : il semble que Mac Laren ait cherché à transposer dans le mouvement un certain nombre de recherches plastiques de Matisse ; fragmentation de l'objet en zones coloriées à plat et synthèse dans une composition décorative. Mac Laren développe dans le temps un thème visuel qu'il traite comme une variation musicale (thème sans cesse repris et sans cesse transformé dans une symphonie suivant les lois de la composition). Ce résultat est complètement neuf. Que peut-il sortir d'une telle tentative, au mo\'en de cet art nouveau de la peinture animée auquel il est permis de rêver, peut-être?... C'est pourquoi l'on souhaiterait voir Disney mettre à la disposition de Mac Laren les moyens techniques considérables qu'il possède, d'une opulence qui finira par devenir excessive et vaine s'il ne se lance pas bientôt dans une nouvelle aventure artistique. Il semble que, mieu.x que Salvador Dali, dont Disney avait recherché la collaboration, Mac Laren ait pensé le problème de la peinture dans le temps et soit susceptible d'ouvrir par là quelque voie nouvelle à l'expression graphique contemporaine. J.\CQi"Es Bourgeois.