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NOTRE ÉCRAN
Éditorial. — Des rapports de nos envoyés spéciaux au Lido de Venise, il ressort que la dernière Exposition d'Art cinématographique n'aura pas été inutile. Malgré V arbitraire du choix des œuvres, choix dont chaque pays participant est responsable, il y aura quelques études à faire sur le nouvel aspect des rapports entre théâtre et cinéma, sur l'envahissement du cinéma par le journalisme et la propagande, sur le manque d' imagination et les fausses audaces des faiseurs de films.
Nous avons déjà parlé ici (n°^ 12 et 13) de La terra tréma. Nous n'avons pas fini d'y revenir puisque nous partons en guerre contre le néo-réalisme et que l'excès de naturalisme du film de Luchino Visconti est tellement volontaire qu'il éclate bien an delà de la prison naturaliste. Orson Welles, de son éôté, a tenté une offensive expressionniste assez violente avec son Macbeth, sorte de cauchemar barbare dont le tragique est presque pré-shakespearien.
En dehors de ces deux œuvres, rien de fracassant : Laurence Olivier a été vaincu par le cinéma auquel il s'attaquait en vain (Hamlet), comme si son théâtre n'était pas cinématographique ... Nous reviendrons plus en détail sur ce film déjà analysé ici («o 16).
hitroduction Impromptue au
DÉBAT SUR LE RÉALISME
GERMAXIA AXXO ZERO (Allemagne année zéro). Scénario original, re'alisation et production de Roberto Rossellinl Dialogue de Ma.x Colpet. Photographie : Robert Juillard. Musique : Renzo Rossellini. Interprètes : Edmund Maeschke, Barbara Hintze, Franz Kruger, Cari Pittschau... [Prod. Tever-Film, Berlin et Rome 1947.)
L'.\MORE. Production et réalisation de Roberto Rossellini (Tever-Film, 1948).
1. Un.\ Voce umana, d'après la pièce La Voix humaine de Jean Cocteau. Photographie : Robert Juillard. Décor : Christian Bérard. Musique : Renzo Rossellini. Interprète: Anna Magnani. (Paris 1948.)
2. Il ^Iiracolo (Le Miracle). Scénario original de Federico Fellini, adapté par l'auteur, le réalisateur et TuUio Pinelli. Photographie : Aldo Tonti. Musique : Renzo Rossellini. Interprètes : Anna Magnani, Federico Fellini, bourgeois, paysans... (Ainallî 1948.)
Coups d'œil sir Bkrlin. — Roberto Rossellini a été élevé assez haut pour que, sans le désobliger, on le fasse descendre de sa terrasse d'honncMir à
un étage moins culminant où sa tête ne soit plus perdue dans les nuages mais familièrement offerte au feu d'une torche électrique. Di.ssipons donc le
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