La Revue du Cinema (1947)

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Le quatrième épisode, celui de la révolte à Mexico, Eisenstein ne put jamais le tourner; mais s'il l'avait fait, Juan et Pancha, les amants jetés dans l'enfer de de la révolution mexicaine, auraient été ses héros les plus profondément humains, symboles vivants de tous les hommes et de toutes les femmes qui portent ensemble le poids de la guerre en des instants où l'union physique, la loyauté réciproque et sans phrase, la mort et la naissance forment un tissu aussi serré que celui des sarapes multicolores que portent les Mexicains. C'est cette Pancha que nous voyons passer, portant son nouveau-né, dans l'épilogue qui nous montre les lendemains de la révolution : les Indiens s'y moquent des généraux, des prêtres et de la Mort, s'enivrent, dansent sur les tombes... et la vie continue. Cette grandiose épopée du peuple mexicain devait se terminer sur l'image d'un enfant qui arrache de sa figure le masque traditionnel de la mort et rayonne de la joie de vivre. Upton Sinclair et bien d'autres accusèrent Eisenstein d'avoir tourné un film si complexe et dont chaque mètre de pellicule était tellement disparate qu'il n'aurait pu lui-même mettre de l'ordre dans ce chaos. Ces accusations sont dénuées de fondement car Eisenstein avait au contraire établi un plan de montage extrêmement précis : chaque épisode mesurait environ six cents mètres, le prologue et l'épilogue étaient légèrement plus courts; l'ensemble n'aurait pas dépassé dix à douze bobines, ce qui ne constitue pas un film exagérément long. Que Viva Mexico, l'ycmicv rpisodt : la joie de vivre. 6