La Revue du Cinema (1947)

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Que Yiva. Mexico. En rcalisant la ttiori du pcon Sébastian et de ses. camarades, Eisenstein découvrit des rapports nouveaux entre les plans, tel le retour fréquent d'une figure élémentaire et symbolique : le triangle... d'équilibrer par son travail la part intellectuelle et la part de l'instinct. Si cet homme nouveau ne prit jamais pleinement conscience de cette transformation, je pense que c'est à cause des incidents qui entourèrent la réalisation de son film et qui, ébranlant ses nerfs et son pouvoir créateur, lui laissèrent une peur maladive d'entreprendre d'autres œuvres ; car il se croyait, disait-il, «condamné» à tomber inévitablement d'échec en échec. Quatrièmement : sa conception de la structure et de la réalisation d'un film changea radicalement. Il estimait auparavant que la dynamique du film résidait dans le montage ou, plus précisément, dans le « montage attractif «, véritable contrepoint d'images; et il n'attachait pas d'importance spéciale, alors, au contenu même de chaque plan. En réalisant Que ]'h'a Mexico, la composition interne et formelle de chac|ue scène et de chaque plan prit dans son esprit une importance égale à celle du montage. Fortement influencé par les fresques mexicaines, par le style de l'art primitif mexicain et même par ses mœurs contemporaines, il composa chaque image de son film de façon à pouvoir l'enchaîner harmonieusement a\'ec la suivante. Ainsi conçut-il le film tout entier comme un ensemble d'une unité visuelle totale, dans lequel certaines formes élémentaires, avec prédominance du triangle, devaient accentuer et rendre sensibles les rapports d'idées revenant souvent dans le film, bien qu'à différentes périodes de <■ temps histori(iue ». Par exemple, en réalisant la mort du péon Sébastian et de ses camarades, 12