La Revue du Cinema (1947)

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Avec le dessin animé, le cinéma crée un nouveau folklore, de nouveaux héros de conte de fées, tout aussi inoubliables et populaires que le Chat Botté. Voici un Mickey Mouse géant. Il unit aux prodigieux potivoirs de la bête l'intelligente malice de l'homme. monde idyllique où tout serait pour le mieux. Mais systématiquement réduit à la seule expression péjorative du réel, il est tout simplement dégradé. Pouvons-nous dégager quelque conclusion de cette étude? Le réalisme, avonsnous dit, est chose de l'art. Il est à la fois façon de voir et façon de faire. Il procède d'une attitude de l'artiste, soucieux de porter sur le monde un juste jugement, de ne pas être dupe et de ne pas duper; soucieux, par suite, de faire vrai, vivant, simple, naturel, sans que ces mots, d'ailleurs, puissent prendre une signification bien précise. Ils deviennent pourtant quasi synonymes dans l'unité de l'intention. Le réalisme ne condamne pas l'imaginaire tant que celui-ci se présente comme tel, mais il se défie de l'imposture et s'il s'oriente généralement vers le pessimisme, c'est que la médiocrité de la condition humaine est beaucoup plus évidente et facile à contrôler que tout ce qui la relève. Comme il se défie de l'imposture, le réalisme se méfie de l'exceptionnel. C'est sans doute pourquoi, devant l'image des tracteurs, nous ne crions pas au réalisme. Cet effort nouveau pour exploiter la terre en grand est pourtant réel. Mais il ne représente, à nos yeux, que la réalité de quelques-uns et pour quelques-uns, à tel 30