La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Pouu()\'KiNiv : La fin de SaintPéttTsboiirg. PJiolo^i'aiiiiiw. dernier principe : il demande, entre autres choses, aux acteurs, d'avoir assez de conscience professionnelle pour être capables de collaborer avec le metteur en scène (i6). Il signe, avec Eisenstein et Grigori Alexandrov, un manifeste historique, et fondamental encore de nos jours, dans lequel il soutient la thèse ([ue le sonore est un élément d'évocation et d'asynchronisme (17). Chez Eisenstein, passionné de psychanalyse et de philosophie, la conception de l'art du film dérive de Hegel et de Schelling et peut se résumer à « la représentation d'un conflit dans une idée ». " Il s'agit de réaliser, écrit-il, une série d'images composées de fa^on à provoquer un mouvement affectif (jui, à son tour, donne naissance à une série d'idées. De l'image au sentiment, du sentiment à la thèse..., je pense que le cinéma seul est capable d'accomplir cette grande synthèse, de rendre ses sources à l'élément intellectuel : sources concrètes, vitales, émotives. » Le montage qu'il envisage n'e.xiste donc pas a priori mais a posteriori : ce n'est pas " une idée exprimée et racontée par des éléments qui se succèdent (Poudovkine) mais une idée (jui se révèle comme étant la résultante du choc de deux éléments indépendants l'un de l'autre (18) ». Au « découpage de fer », il oppose ainsi la « nouvelle cinématograj)hique» : un schéma sur lequel l'artiste réalisateur créera son film en le mettant en scène, improvisant les plans et les sécjuences. Il est du reste pratiquement impossible, pour un \'éritable réaHsateur, de sui\Te fidèlement, point par jxjint, plan par plan, un découpage rigoureux et orthodoxe (19). Nous voilà bien loin du montage « scientirt(]uc " ou « arbitraire » de Dziga-Vertov : un objet n'est plus déterminé 35