La Revue du Cinema (1947)

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humaines dans l'abri fugitif ou sur la route sans fin du vagabond Chaplin. Langdon L'œuvre de Harry Langdon est b3aucoup plus complexe et plus intime et, au surplus, beaucoup moins connue. Il faudra revoir et rééditer ses « contes » comiques et ses étranges et merveilleuses comédies (de Tramp, iramp, tramp à Three's a Croii'd) pouf étudier le personnage, le monde et le style — stupéfiant de simplicité parfaite — qu'il a créés. Différemment de Chaplin, Landgon comprit que l'on peut forcer l'attention des spectateurs de cinéma sur un détail qu'il n'est plus utile de grossir comme pour l'optique spéciale du théâtre. Il a raffiné jusqu'à la grimace et mis son cœur à nu sous une lumière qui n'appartient qu'à lui, — décevant donc parfois son public qui veut comprendre vite et complètement. Ses histoires, ses inventions, ses analyses sont faites plus pour être savourées que pour « faire rire le parterre » comme y réussissait d'emblée Molière. Et le jeune homme écartelé entre les rêves qui l'envahissent et la fata'e cruauté de la vie révèle un des aspects les plus émouvants du caractère de l'homme moderne et pas seulement du prétendu « grand enfant américain », selon la sotte expression qui a fait la fortune la plus illicite. Landgon représente l'homme-enfant, certes, tel qu'il se heurte au mécanisme d'une existence dont on lui apprend mal les règles enchevêtrées, et son œuvre est celle d'un fin moraliste en même temps que d'un subtil humoriste. La Revue du Cinéma fait appel à tous les collectionneurs et aux Cinémathèques nationales ou privées pour recueillir tout film de Langdon court ou long. ( A suivre.) Jean George Auriol. H.\RRY Langdon, Three's a Crowd (Papa d'un jour, 1927). Ce film qui prépara d'ailleurs la faillite de son entreprise — fut la plus belle réussite de cet acteur-auteur-réalisateur. Sur une autre voie que Chaplin, Langdon cap'a et fit voir les rêves, les clans et les infortunés d'un être qui vit, comme un somnambule, dans l'ignorance de la fatalité. Au fond, le cinéma a été inventé pour Harry Langdon et pour un petit nombre de poètes de sa qualité, — qui avaient besoin d'un écran pour y projeter leur génie. 48