La Revue du Cinema (1947)

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C'est ]à le fameux montage « attractif ' où le cinéma s'efforce de devenir un comprimé de vie. Mais le sujet dramatique peut aussi donner lieu à une action non plus extérieure mais intérieure. C'est toujours le cas quand il s'agit d'un sujet de pièce de théâtre. Donc, il va sans dire que le montage attractif basé sur le mouvement des images ne saurait convenir, sauf pour des cas très particuliers, quand on adapte un ouvrage théâtral à l'écran. Remarquons qu'une action psvchologique se traduit pratiquement par un certain mouvement de passions qui porte l'esprit et le cœur successivement vers certaines choses plutôt que vers d'autres, et cela d'une façon continue, par transition naturelle et sans solution de continuité. La loi suivie dans ces déplacements, si elle n'est pas rationnellement logique, obéit du moins à la logique du sentiment éprouvé et qu'il importe d'exprimer à l'écran. En offrant au spectateur l'image de ces mouvements (mouvement dans les images et non plus des images) on lui fera suivre et ressentir n'importe quel mouvement de passion ou raisonnement (il serait possible à la rigueur de mettre en film toute la géométrie euclidienne aussi bien que Bérénice, cette tragédie où il ne se passe rien). Ainsi, avec ses mouvements de caméra dans Les Dames du Bois de Boulogne, Orson Welles. Macbeth. L'acteur-realisateiir >i'ci pas craint de mettre l'action dans lin climat de barbarie hallucinant. Il flotte même dans le film un air de vaudou, ce qui n'est pas surprenant si l'on se rappelle que Welles. dès 1936, sur la scène du théâtre Lafayette de Harlem, a déjà re'alise' un très discutable mais très brillant Macbeth noir, transperte' en Haïti, et où le roi d'Écosse était un chef de tribu. 39