La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

ne plus vouloir se dégager de l'actualité quotidienne et des grossissements excessifs de faits qui n'ont qu'une importance et une acuité momentanées. Aussi bien s'habituent-ils à ne plus aller au delà de l'apparence des choses : maisons, gens, conflits, accidents, crimes, — surface d'une réalité fragile comme une couche de glace; mais la masse du public se contente chaque jour de cette galette rapidement croquée. C'est de ce procédé seulement descriptif et photographique d'une poussière de réalités quelconques, vraiment trop faciles à prélever sur les minutes du monde et au hasard des flâneries, que nous voulons éloigner les cinéastes. Toutefois, il valait la peine, autour de la personne de Mark Hellinger, d'attirer l'attention sur plusieurs points : D'abord, un producteur capable d'utiliser des talents et de se tracer un programme intelligent peut donc acquérir une place et une influence appréciables ; Ensuite, ce sont deu.x hommes issus du journalisme — Rochcmont de La Marche dit Temps et H >llinger du reportage — (jui ont créé une tendance NO X C'ONGRHis DU FILM SCIKNIlFIgUE Après le Musée pédagogique et le Muséj de l'Homme, c'(st dans la petite salle du t'alais (le la Découverte cjii'aeu lieu, cette année, le «Congrès du film scientifique et tcchni([ue ». Le programme était particulièrement riche et queloues nouveautés techni(|ues ont été minutieusement commentées. Le film belge du Prof. J. Hevmans (i6 mm., muet, a permis même de rétablir une priorité par rapport au film soviéti<]ue de 1940 ( Ranuunlion de l'organisme ) (]ui montrait une tête de chien vivant après sa séparation du corps. Ainsi se réalise le souhait (pie La Retins du Cinéma avait exprimé. Dans le programme de cette année, nous nous bornerons à remarquer cpiehiues films exceptionnels. On Time and Liglil de Henry M. Lester ((}. R.), en couleurs ; Aurores polaires du Prof. Stormer (Norvège) ; L' A raigne'e rou^e de J. V. Durden (G. B.) où on voit la couleur en mouvement, nolion réaliste dans le cinéma américain ; Enfin, cette cure de grand air et cette mode de tourner dans des décors réels peut remédier à l'asphyxie progressive du confort décoratif de Hollywood. Mais quelle menace de retour au.x balbutiements du vagabond à la caméra, Dziga-Vertov, avec son Cinéceil sur l'épaule, si se généralisait en Amérique un subit engouement pour le c'est-beau-parce-quc-c'est-du-réel ! De la tranche de vie remise à la mode à Rome, nous risquons de subir l'offensive des appareils à débiter la vie en rondelles; et sur un écran, bien entendu, transformé en flaque à refléter seulement la ruine, le vice et la cruauté. Ce qui sauve un film de fait divers comme le Boomerang réali.^é par EliaKazan — qui malheurcvsement n'a pas retrouvé ensuite le même élan — c'est epie l'article de journal dont on part eleyient une petite tragédie assez noble; et ce qui sauve un film de vengeance et de tuerie comme Brute Force, c'est que la force ejui anime cette aventure sauvage lui elonne en outre un certain Ij'ri; me. J. G. Al RIOL. TES assez nruvdle; une série de films biologiques de Jean Dragesco (I-Yance), d(jnt nous soulignons un passage projeté à l'envers, ce qui est pertinemment cinématographique; Dominancc, Xeurosis and Agression in Cals de Jules H. Masserman (T. S. A.) sur les réfle.xes des chats arbitrairement poussés à une « pathologie » de l'instinct; Artroplastica dcl givoccluo seconda il metodo Piitli de l'^rancesco Pasilutti (Italie), le film chirurgical le plus elticace et le plus « beau » du congrès; liishupin de Stefanowski (Pologne), sur une ville lacustre préhistoriejue ; Nitrate du Chili de Pablo Petrowissky (Chili), une sorte de « western » industriel; Aluminium en fleur de Jean Painlevé (France), enfin, curieuse bande sur l'oxvdation ele l'aluminium. Sur le plan du cinéma, un film a passionné l'assistance : Le Monde divisé d'Arne Sucksdorfï (Suède). Lo DucA. 65 5