La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Au loin, une voile. Odessa 1905 : le fils de l'instituteur et le fils du pécheur, Petia et Gavrik ( Bons Runge et Igor Butt ) . long des ruelles, sur des escaliers se vissant à l'air libre jusqu'aux toits ou dans la chambre des dernières cartouches, l'émeute est vue de loin, à l'arrièreplan, par son côté fantastique. Toute cette partie, du reste, est d'une grande beauté et, plastiquement, l'arc d'une porte, le rectangle d'un toit, la vague des assaillants sur le dallage d'une cour, les ombres échelonnées, l'espace et la lumière s'harmonisent en images du plus sûr effet, que Legochine a également su monter dans un rythme excellent. Que la vive silhouette des deux enfants passe sur la pierre ou le ciel, se dessine sur le pavé des rues balayées par les charges de cavalerie, dans l'attente angoissée, dans la fuite éperdue, tous les tableaux se composent autour d'eux en replaçant l'événement à leur échelle. Ainsi, on nous montrera le retour de Petia, retombant au milieu d'une fête de famille, ce qui fournit à Kataev un certain nombre de gags dans le registre quotidien, comme il les aime. Papa, le lorgnon frémissant, verse dans le poêle le contenu de la gibecière, croyant sacrifier des amusements puérils : ce sont des cartouches qui font sauter au plafond les nouilles du dîner. La conclusion ne sera pas ce trait ironique. Elle sera épiquo-lyrique ; Joukov, le mutiné prisonnier, fait une superbe évasion en fiacre. Il s'enfuira grâce aux enfants sur le bateau de Gavrik. Du méchant mouchard, il ne restera qu'un canotier qui s'imbibe d'eau avant de sombrer. La voile s'éloigne : Mais la rebelle attend l'orage. Comme si c'était Itti la paix. Je.vn Desternes. 68