La Revue du Cinema (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

John Huston avait déjà fait de Hiimphrey Bogart (à gauche) le protagoniste essentiel et inquiétant du Faucon maltais. bagage, il échoue sur un banc où il rencontre un copain de misère, un autre américain « dévoyé « en qui on ne reconnait guère le splendide Amberson que fut pourtant, dans un autre registre, ce Tim Holt représentant ici l'aventurier bon garçon, Curtin. Au commencement était la misère... une misère noire qui nous est ici épelée en quelques bonnes séquences. Un épisode de leur struggle /or lifc se traduit par une sensationnelle bagarre. Après un travail de mercenaire, le boss avait refusé de les payer. Ils le retrouvent, endimanché, et s'expliquent gentiment : les souliers volent dans les mâchoires, les corps roulent sur le comptoir du bar. Le contremaître vient s'abattre sur nous : nous pouvons presque sentir le parfum de la brillantine sur ces cheveux plaqués. Dobbs se penche sur lui et nous tire sous le nez un portefeuille bourré duquel il extrait son dû, jetant sur le gisant les autres billets en pluie. Lorsque ces deux épaves essaient d'imaginer les terres fabuleuses d'Eldorado où ils pourraient un jour aborder, on nous pré ente un troisième personnage, le vieil Howard, que son expérience de prospecteur et sa philosophie sereine garde des enthousiasmes intempestifs. C'est Walter Huston. Dans la scène de l'asile de nuit, le rêve est au fond de rimag'\ et nous avons au premier plan le haussement d'épaules du vieux qui veut dormir. DENSITÉ PSYCHOLOGIQUE. Ici intervient une ficelle que seule l'habileté de l'auteur parvient à rendre parfaitement plausible : le numéro gagnant. (Lorsque je dis auteur, c'est que John Huston est avant tout writer, et qu'on sent bien ici une pensée qui s'exprime. Est-ce un scénariste qui tourne son scénario ou un réalisateur qui a écrit son film avant de le mettre en